Le tribunal correctionnel d’Ajaccio a relaxé le boulanger poursuivi pour violences avec armes contre un restaurateur de Sartène en juillet dernier. Son fils a été condamné à trois mois de prison avec sursis. Les juges ont estimé qu’il s’agissait d’un acte désespéré.
Excédé, désespéré… c’est avec ces mots que Jean-Simon Mondoloni explique son geste. Ce boulanger sans histoire était inconnu des services de police jusqu’au 12 juillet dernier. Ce jour là, son cousin, Paul-Dominique Nicolai est pris pour cible pour la deuxième fois par des tireurs.
Sous le coup de la colère, le boulanger se rend chez un restaurateur qu’il suspecte d’être impliqué dans la tentative d’assassinat. Sur place, il lui lance "si moi je dois fermer toi aussi tu va fermer".
Son fils le rejoint. Selon plusieurs témoins, il est armé.
Un climat de violences
Jeudi, le procureur a requis un an de prison avec sursis à l’encontre de Jean-Simon Mondoloni et dix mois ferme à l’encontre de son fils. Il estimait que les deux hommes avaient agi sous le coup de l’émotion, dans un climat délétère. En effet, depuis 2002, le père et le fils avaient été à plusieurs reprises victimes de violences.
Le tribunal a finalement relaxé Jean-Simon Mandoloni et condamné son fils à trois mois de prison avec sursis.
Reportage de Marie-Françoise Stefani, Stéphane Agostini et Jean-Jérôme Delsol :