Epilogue d'un feuilleton politico-judicaire de trois jours, le Conseil d'Etat a rejeté vendredi 12 septembre la requête présentée par l'avocat des "Red Tigers", visant à suspendre l'arrêté d'interdiction de déplacement pris par le ministre de l'Intérieur pour la rencontre de L1, Bastia-Lens.
Le tribunal administratif de Bastia avait rejeté jeudi le référé liberté que l'avocate du groupe de supporters "Red Tigers" avait introduit à la suite de l'arrêté controversé pris par le ministère de l'Intérieur, interdisant tout déplacement à Bastia pour la 5ème journée de Ligue 1.
L'association de supporters avait alors décidé d'en appeler à l'arbitrage du Conseil d'Etat. Mais la plus haute juridiction administrative de France a également rejetée vendredi sa requête.
"Alors même qu'il n'est pas contesté que les menaces de trouble à l'ordre public (...) ne sont pas directement imputables aux supporters du RC Lens, il résulte de l'instruction que, lors de rencontres sportives impliquant le SC Bastia, des incidents sont survenus à plusieurs reprises", motive le Conseil d'Etat.
"Il ne résultat pas de l'instruction que, dans les circonstances de l'espèce, d'autres mesures seraient de nature à éviter la survenance de troubles graves à l'ordre public."
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait pris un arrêté mercredi dans lequel les supporteurs bastiais étaient décrits comme "systématiquement" violents, entraînant un tollé et obligeant le ministère a publié dans la foulée un arrêté modificatif édulcoré, pour interdire le déplacement des supporters de Lens à Bastia.