Opticiens, pharmaciens, huissiers ou notaires s'inquiètent du projet de libéralisation de leur activité voulu par le gouvernement. Le projet de loi prévoit de revoir tarifs et situations de monopole.
Pour réformer ces professions, le gouvernement s'appuie sur un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF). 37 professions réglementées ont été passées au crible.
Particulièrement visés, les professionnels du droit (notaires, huissiers...) et de la santé (dentistes, biologistes...). Le rapport pointe des situations de monopoles, des niveaux de salaires et de rentabilité élevés.
En moyenne un notaire gagne ainsi plus de 13.000 euros par mois quand le salaire mensuel médian en France est d'à peine plus de 1.700 euros, pointe le rapport de l'IGF.
"Derrière cette accusation il y a en réalité quelque chose de très fondamentale. On fait disparaître les institutions de la République (…) au profit du libéralisme total et donc à ce moment-là, il n'y a plus règles, il n'y a plus de tarif", justifie Me Alain Spadoni, président du Conseil régional des notaires.
Les pharmaciens appelés à la grève le 30 septembre
De son côté, le principal syndicat de pharmaciens appelle les officines à faire grève le 30 septembre pour protester contre le projet de réforme des professions réglementées.Le rapport de l'Inspection générale des finances suggère, entre autres, d'étendre aux grandes surfaces la vente de médicaments sans ordonnance ou non remboursables.
"Les pharmaciens font six ans d'étude, passent une thèse, sécurisent le circuit du médicament au maximum (…), on suit le patient, on connaît le patient, on a un dossier pharmaceutique", indique Christian Filippi, président de l'union syndicale des pharmaciens d'officines de Corse.
Un message "de sensibilisation au service apporté par les pharmaciens à la population ainsi qu'au risque de disparition du réseau officinal sera" affiché sur les vitrines.
Les pharmaciens feront également la grève des gardes à partir du 25 septembre.