Réforme des professions réglementées: le NON des notaires et des pharmaciens

Opticiens, pharmaciens, huissiers ou notaires s'inquiètent du projet de libéralisation de leur activité voulu par le gouvernement. Le projet de loi prévoit de revoir tarifs et situations de monopole.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Pour réformer ces professions, le gouvernement s'appuie sur un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF). 37 professions réglementées ont été passées au crible.

Particulièrement visés, les professionnels du droit (notaires, huissiers...) et de la santé (dentistes, biologistes...). Le rapport pointe des situations de monopoles, des niveaux de salaires et de rentabilité élevés.

En moyenne un notaire gagne ainsi plus de 13.000 euros par mois quand le salaire mensuel médian en France est d'à peine plus de  1.700 euros, pointe le rapport de l'IGF.

"Derrière cette accusation il y a en réalité quelque chose de très fondamentale. On fait disparaître les institutions de la République (…) au profit du libéralisme total et donc à ce moment-là, il n'y a plus règles, il n'y a plus de tarif", justifie Me Alain Spadoni, président du Conseil régional des notaires.

Me Alain Spadoni, président du Conseil régional des notaires, Christian Filippi, président de l'union syndicale des pharmaciens d'officines de Corse. EQUIPE: Frédéric Danesi, Guillaume Leonetti, Kelly Pujar, Christelle Nicolas, Anne-Laure Louche

Les pharmaciens appelés à la grève le 30 septembre

De son côté, le principal syndicat de pharmaciens appelle les officines à faire grève le 30 septembre pour protester contre le projet de réforme des professions réglementées.

Le rapport de l'Inspection générale des finances suggère, entre autres, d'étendre aux grandes surfaces la vente de médicaments sans ordonnance ou non remboursables.

"Les pharmaciens font six ans d'étude, passent une thèse, sécurisent le circuit du médicament au maximum (…), on suit le patient, on connaît le patient, on a un dossier pharmaceutique", indique Christian Filippi, président de l'union syndicale des pharmaciens d'officines de Corse.

Un message "de sensibilisation au service apporté par les pharmaciens à la population ainsi qu'au risque de disparition du réseau officinal sera" affiché sur les vitrines.

Les pharmaciens feront également la grève des gardes à partir du 25 septembre.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information