Incidents Nice-Bastia: des supporters en garde à vue

Futur hôte de l'Euro-2016, le stade de Nice a été une nouvelle fois le théâtre d'incidents samedi. Ces débordements à l'issue de cette rencontre de Ligue 1 entre les frères ennemis niçois et bastiais sont des "comportements d'un autre âge", a dénoncé dimanche le secrétaire d'Etat aux Sports.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"On sait qu'il y a un vieux contentieux" entre les deux clubs "mais de là à envahir la pelouse, je trouve qu'on franchit un pas", a poursuivi le secrétaire d'Etat,
rappelant que l'Allianz Riviera accueillera des rencontres de l'Euro-2016 de football organisé en France, et qu'à ce titre "on se doit d'être exemplaire".
 
Mises en examen attendues ce lundi
Dimanche dans la soirée, la garde à vue de trois supporters niçois était prolongée tandis qu'un quatrième mineur, interpellé lui aussi samedi, fera l'objet d'une convocation ultérieure par la justice, a-t-on appris auprès de la police. Les trois hommes seront présentés au parquet lundi, a-t-on précisé.


Des sanctions à venir
Le secrétaire d'Etat a enjoint à être "très dur en terme de répression", tout comme Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel, qui a évoqué "d'inévitables sanctions à venir". "De telles images d'envahissement de terrain avec des bagarres entre joueurs et supporteurs (...) sont tout ce qu'on ne veut plus voir dans le football", a déploré de son côté le président de la Ligue, selon qui des "mesures conservatoires" pourraient être prises dès jeudi en commission de discipline.

Le stade de Nice
La nouvelle enceinte niçoise avait déjà connu de graves incidents à l'occasion de la rencontre opposant Nice à Saint-Etienne, en novembre 2013, et des supporters et des stadiers avaient été blessés lors des échauffourées. La société Allianz Riviera, qui exploite l'infrastructure, a également condamné "les débordements et la violence de la soirée", assurant que l'équipement, dont la vocation "répond à une vision et à un cahier des charges modernes favorisant  l'ouverture et la convivialité", a été conçu avec le plus grand soin. Le secrétaire d'Etat aux Sports a regretté dimanche que certains supporteurs aient profité de l'absence de grilles dans cette enceinte ultra-moderne, alors qu'un effort est fait pour rapprocher le public du spectacle, à l'instar de ce qui est fait en Angleterre".

Échauffourées entre joueurs
Samedi soir, les incidents ont débuté par des échauffourées entre joueurs, après que le second gardien de Bastia, Jean-Louis Leca, a brandi un drapeau Corse au milieu du terrain.  Dans la semaine, le ministère de l'Intérieur avait interdit tout déplacement de supporteurs entre la Corse et Nice, et la préfecture des Alpes-Maritimes avait banni "le port, la détention ou l'utilisation de tout objet ou vêtement aux couleurs du club du SC Bastia". Après le geste de Leca, une centaine de supporters niçois se sont rués sur la pelouse de l'Allianz Arena. Des hommes de la section d'intervention rapide -des fonctionnaires de police postés sur le terrain en tenue sportive- sont alors intervenus pour mettre en sécurité les joueurs et les arbitres à l'intérieur du stade, puis ont procédé à quatre interpellations.

Manifester pacifiquement
Une enquête est en cours pour rechercher d'autres individus ayant pu participer aux incidents, notamment à l'aide des enregistrements de vidéosurveillance, a indiqué à l'AFP le directeur de la sécurité publique (DDSP) des Alpes-Maritimes, Marcel Authier. Le député-maire de Nice, Christian Estrosi, a condamné les violences dimanche, parlant d'une "provocation qui a malheureusement conduit à ce que des stadiers qui ne font qu'accomplir leur métier soient blessés". Une "provocation" réfutée par le Sporting Club de Bastia (SCB) qui a indiqué dimanche qu'il n'accepterait "aucune sanction" à l'encontre de Jean-Louis Leca. "Nous n'accepterons en aucune façon que l'on puisse impliquer (...) le Sporting Club de Bastia dans ces incidents", a déclaré le comité directeur du club bastiais. Le SCB affirme que le jeune joueur a simplement "voulu manifester avec conviction et pacifiquement la fierté d'être ce qu'il est, à savoir un joueur corse qui remporte après vingt ans d'attente un derby ô combien important".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information