Alors que le Conseil d'Etat a confirmé l'annulation du scrutin de mars dernier, une délégation spéciale a été nommée pour administrer la commune en attendant le vote. Mais l'équipe du maire sortant Jean-Jo Allegrini-Simonetti met en cause la préfecture de la Haute-Corse.
L'équipe sortante ne digère pas d'avoir été convoquée en pleines fêtes de fin d'année à la gendarmerie pour se voir notifier la mise en place de la délégation spéciale. "Nous avons été traqués sur nos portables (...) parce qu'il fallait déférer un ordre que j'estime illégale", a dénoncé vendredi Marie-Josèphe Capinielli, colistière de Jean-Jo Allegrini-Simonetti.
"Par un mail assez élégant le 30 décembre à 21h15, le préfet va enjoindre au maire de quitter la mairie (...). Le préfet de Haute-Corse est un préfet aux ordres de Mr. Mattei (candidat à la mairie de L'Ile Rousse, ndrl)", a-t-elle ajouté.
"Le seul objectif de l'Etat a été, dans un souci de stricte neutralité, d'assurer la notification rapide de la décision du Conseil d'Etat afin de permettre la mise en place de la délégation spéciale qui gérera les affaires municipales jusqu'au prochaines élections" a indiqué dans un communiqué le préfet de Haute-Corse, Alain Rousseau.
Marie-Josèphe Capinielli sort aussi l'artillerie lourde contre Hyacinthe Mattei qui voudrait selon elle de nouvelles élections avant le 1er mars pour conserver le corps électoral initial et éviter des radiations.
Or du temps serait nécessaire pour permettre l'ouverture d'un troisième bureau, réclamé par le tribunal administratif et le Conseil d'Etat, afin d'éviter les files d'attentes de mars dernier qui avaient conduit à des cafouillages et à l'annulation du scrutin. La nouvelle campagne municipale s'annonce des plus brûlantes...