En fuite depuis 2011, Frédéric Federici, condamné dans l'affaire de la prise de contrôle par la force du cercle de jeux parisien Wagram, a été interpellé ce mercredi matin à son domicile de Venzolasca (Haute-Corse), a-t-on appris de source judiciaire.
Interpellé au sous-sol de son domicile
Frédéric Federici a été interpellé sans incident au sous-sol de son domicile, dans une cave aménagé, par un peloton du groupement de gendarmerie de la Haute-Corse. En fuite depuis juin 2011, il avait été condamné à deux ans et demi de prison le 16 octobre 2014 par la cour d'appel de Paris.Le domicile de Frédéric Federici était placé sous surveillance depuis plusieurs semaines par la brigade de recherches de Bastia. Appuyée par des hommes de la section de recherche, des éléments du groupement et un peloton d'intervention des gendarmes mobiles, l'interpellation s'est faite en douceur mercredi matin.
Frédéric Federici a été transféré dans les locaux du groupement de gendarmerie de Montesoro à Bastia. Il doit être présenté cet après-midi à un magistrat bastiais avant d'être transféré à Paris pour y être entendu dans plusieurs dossiers en cours, dont celui du cercle Wagram.
Compte-rendu Antoine Albertini, Guillaume Leonetti, Ramsey Kinany
L'équipe du Wagram sous les verrous
Frédéric Federici était le dernier protagoniste du "putsch du cercle Wagram" en fuite, après l'arrestation de Stéphane Lucciani à Bastia en septembre 2014 et de Jean-Luc Germani, fin novembre 2014 dans le quartier d'affaires de la Défense (Hauts-de-Seine), près de Paris.En octobre 2014, la cour d'appel de Paris avait confirmé les peines prononcées en première instance à l'encontre des auteurs du coup de force ayant permis d'écarter en janvier 2011 l'équipe dirigeante du cercle Wagram. L'établissement, proche des Champs Elysées, a été fermé depuis.
Jean-Luc Germani, beau-frère d'un chef de gang assassiné en 2008, Richard Casanova, avait été condamné le plus lourdement, à six ans d'emprisonnement ferme.
En se présentant au cercle Wagram, les proches de Casanova entendaient récupérer son bien, dont l'avait privé, trois ans plus tôt, un autre groupe insulaire, la famille Guazzelli, après son assassinat.
La reprise en main n'avait duré que quelques mois, le cercle Wagram faisant l'objet d'une enquête qui avait abouti à sa fermeture administrative en juin 2011.
Les quatre proches de Jean-Luc Germani avaient été condamnés, comme en première instance, à des peines allant de 2 ans et demi pour Frédéric Federici et pour François Giacobetti et Antoine Quilichini à 4 ans pour Stéphane Luciani.