Plusieurs membres de la famille Costa jugés en correctionnelle à Marseille

Le tribunal correctionnel de Marseille juge, de lundi à mercredi, plusieurs membres de la famille Costa, pour de présumées malversations financières. Une vaste enquête sur leurs activités économiques et leurs patrimoines avait été ouverte en avril 2009 et confiée à la JIRS de Marseille.

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Inquiété durant l'enquête sans avoir été mis en examen, Maurice Costa, qui a été assassiné en août 2012, était présenté comme l'une des figures emblématiques de la Brise de Mer, une bande criminelle insulaire spécialisée dans les braquages de banque.

Deux de ses frères figurent au rang des prévenus: Jacques Costa, 65 ans, maire de Moltifao, berceau de la famille, également vice-président du conseil général de Haute-Corse et président du parc naturel régional de Corse, ainsi que Dominique Costa alias "Mimi", 60 ans, éleveur de vaches condamné à quatre reprises.

Une vaste enquête sur les activités économiques et les patrimoines de la famille Costa avait été ouverte en avril 2009 et confiée à la juridiction interrégionale spécialisée du tribunal de Marseille. 

L'élu se voit reprocher des abus de biens sociaux commis entre février 2005 et août 2008 au sein de son entreprise, Travaux Publics Moltifao (TPM), pour un montant de 200.000 euros. Des chèques de clients étaient déposés sur son compte personnel et des travaux effectués à son propre profit étaient réglés sur les comptes de la société. "Il s'agit d'une simple absence de rigueur comptable de la part d'un gérant non salarié", estime son défenseur, Me Lucas Montagnier.

Extorsion, blanchiment, travail dissimulé... les infractions reprochées à Dominique Costa visent des investissements qualifiés d'occultes par l'accusation: 95.000 EUR dans une supérette-boucherie du centre de Bastia et 40.000 EUR dans une brasserie de Corte ainsi que l'exploitation de machines à sous dans une quinzaine d'établissements de Haute-Corse. Cet éleveur d'une petite cinquantaine de vaches assure que les sommes investies proviennent de la vente de veaux. Dominique Costa conteste le rachat à vil prix puis l'exploitation, via des hommes de paille, d'un bar de nuit de Corte.

Le juge d'instruction marseillais Charles Duchaine a également qualifié d'extorsion le salaire de 1.000 euros versé mensuellement à Dominique Costa, pour un emploi jugé fictif d'homme d'entretien, par une société maritime de Calvi. Son gérant avait d'abord expliqué que, victime d'un attentat, il avait dû se résigner à embaucher Dominique Costa, avant de se rétracter et de justifier cette embauche par sa volonté de "favoriser l'emploi en Corse".

Défenseur de Dominique Costa, Me Jean-Louis Seatelli estime que "cette enquête faite sur le clan Costa accouche de bien peu de choses. C'est un dossier de 20.000 pages et au final, on a des abus de biens sociaux et du travail dissimulé".    

Ayant échappé à un coup de filet des gendarmes en mai 2010, tout comme son frère Maurice, Dominique Costa s'était présenté aux enquêteurs en juillet 2010 avant d'être placé en détention provisoire durant six mois. 
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