Situation absurde pendant quelques heures à l'Office d'Equipement Hydraulique de Corse (OEHC), où Ange de Cicco a indiqué jeudi matin être "encore le directeur" n'ayant pas été avisé de sa suspension, avant la réception d'un courrier officiel l'indiquant en fin d'après-midi.
Situation déroutante dans les couloirs de l'OEHC jeudi matin. Son directeur Ange de Cicco indique bien avoir été informé de sa suspension par voie de presse, mercredi soir, en découvrant l'arrêté pris par le président du Conseil Exécutif de Corse, Paul Giacobbi.
Pour autant, il est à son bureau. "Je suis venu car je suis encore à cet instant le directeur de l'OEHC malgré la publication dans la presse hier au soir, car je n'était pas informé, je ne suis notifié de rien", a-t-il précisé.
L'épilogue est tombé peu avant 16h. Ange de Cicco s'est vu officiellement notifier par courrier qu'il était suspendu de ses fonctions. "Je suis un petit peu perplexe par rapport a cette suspension, il n'y a pas de mouvement social, pas de stress" a-t-il réagi.Il semblerait que l'on veuille soit tuer, soit détruire un homme et par conséquent une famille
"J'ai une drôle d'impression, il semblerait que l'on veuille soit tuer, soit détruire un homme et par conséquent une famille. Dont acte. Humainement qui ne serait pas blessé par ce type de situation ? Cela fait trois ans de procédure", a-t-il ajouté
Moins de 15 jours après avoir été rétabli dans ses fonctions, Ange de Cicco a été à nouveau suspendu par Paul Giacobbi compte-tenu du "risque imminent de troubles sociaux graves que présente le maintien à son poste", peut-on lire dans l'arrêté pris par le président du Conseil Exécutif.
Reportage d'Emilie Arraudeau, Eric Proenca, Anne-Laure Louche
Vive réaction de la présidente de l'OEHC
La présidente de l'OEHC, Emmanuelle de Gentili a pour sa part déploré une situation qu'elle indique avoir également découverte, bien qu'étant membre du Conseil Exécutif de Corse."Je prends acte, par la presse, de la volonté du Président du Conseil Exécutif de suspendre, hier, une nouvelle fois M. De CICCO pourtant réintégré par lui-même le 13 février", indique-t-elle dans un communiqué.
Emmanuelle de Gentili déplore "un feuilleton administratif et judiciaire qui, à ce jour, a couté plusieurs dizaines de milliers d'euros d'argent public", et qui va avec ce nouvel arrêté "ouvrir une nouvelle phase coûteuse en termes humains et financiers".
"Je suis convaincue qu'il vaut mieux un bon accord qu'un mauvais procès", ajoutant que "quant à l'ambiance de l'établissement, les agents sont plus déstabilisés par la non-résolution de la situation que par l'arrivée de M. de Cicco".