Le dirigeant de la société américaine Baja Ferries, Daniel Berrebi, candidat à la reprise de la SNCM, était en Corse jeudi et vendredi pour y rencontrer élus de la Collectivité territoriale et chefs d'entreprises.
C'est une opération séduction que mène Daniel Berrebi durant deux jours en Corse. L'armateur qui a déposé l'une des 3 offres de reprise de la SNCM, a rencontré jeudi les élus de la région à Ajaccio.
Vendredi, c'est à Bastia, qu'il a rencontré les représentants du patronat à la chambre de commerce et d'industrie de haute corse. Une rencontre boudée par le maire de la ville, Gilles Simeoni estimant que "des doutes pèsent encore sur la sincérité de son offre".
Trois repreneurs potentiels de la SNCM ont présenté mercredi aux syndicats de marins de la compagnie maritime placée en redressement judiciaire leurs offres de reprise.
Les trois offres sont celles de l'ex-directeur du port de Marseille Christian Garin, de l'entrepreneur corse Patrick Rocca et du groupe Baja Ferries de Daniel Berrebi.
Ce dernier a rappelé son intention "de ne pas reprendre Toulon et Nice" et de "développer les lignes sur le Maghreb notamment la ligne Marseille-Tanger" qu'il espère ouvrir "fin juin, début juillet" s'il est choisi comme repreneur. Mais "il faut que la décision de reprise soit effective au 1er avril".
Les trois offres de reprise vont être soumises, le 3 mars, à la commission de Bruxelles lors d'une rencontre avec les repreneurs potentiels et les administrateurs.
Parmi les points que doivent trancher les autorités européennes figurent la possibilité de transmettre ou non le contrat de délégation de service public pour la liaison Corse-continent ou encore l'effacement ou non des condamnations de Bruxelles à rembourser quelque 400 millions d'euros d'aides publiques.
Reportage de Dominique Moret, Sarah Ennemoser, Dominique Lameta