Les recherches ont repris mercredi matin pour retrouver un automobiliste porté disparu au lendemain d'inondations provoquées par des pluies diluviennes qui ont fait deux morts en Haute-Corse.
Un couple de quinquagénaires a péri à Oletta et une troisième personne est toujours portée disparue depuis mardi matin à Biguglia, au sud de Bastia.
Selon un témoin qui a donné l'alerte, un automobiliste a tenté de franchir un pont submersible sur la rivière Bevinco, avant de disparaître emporté par la crue.
D'importants moyens de recherches ont été engagés dont un hélicoptère de la Sécurité civile. Le véhicule a été retrouvé trois heures plus tard à près de deux kilomètres du pont, mais vide de tout occupant.
Mercredi matin, les pompiers nageurs-sauveteurs en eaux vives ont repris les recherches pour fouiller le lit de la rivière Bevinco qui a désormais amorcé sa décrue.
Mais le corps de l'automobiliste pourrait avoir été emporté bien en amont, dans l'étang de Biguglia, par la violence des flots.
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Des questions liées à la sécurité du pont
Lors d'un précédent épisode pluvio-orageux au même endroit, le 18 février, le corps d'un sexagénaire avait été découvert dans une voiture emportée par le Bevincu dans les mêmes circonstances.L'ouvrage est un pont submersible signalé mais non protégé en cas d'inondations, où l'eau couvre rapidement la chaussée rendant difficile l'appréciation de la hauteur du gué.
Un panneau de signalisation et des barrières de manifestation sont mis en place par les services communaux pour en interdire l'accès lors d'épisodes pluvieux importants.
"On a essayé de prévenir par voie d'internet, exactement comme les services préfectoraux, tout le monde a essayé de faire le maximum pour que de tel évènement ne se reproduise pas", a précisé Corinne Casanova, directrice générale des services à la mairie de Biguglia.
Insuffisant pour les usagers de cette route secondaire qui fait figure d'axe de délestage en cas de travaux – comme c'est le cas en ce moment - ou d'embouteillage sur la voie principale reliant Bastia, la RN193.
Mardi soir, le frère de l'automobiliste porté disparu qualifiait les mesures de sécurité entourant l'ouvrage "d'inadmissibles".
"On se pose vraiment des questions pour comprendre pourquoi cette route n'est fermée que par de simples barrières avec des rubalises, alors que l'on sait très bien qu'elle est très dangereuse", a déclaré Antoine Piacentini.