Les discussions avec la Commission européenne, sur l'avenir de la SNCM, "n'ont pas abouti mais beaucoup de difficultés ont été aplanies", a déclaré mercredi 1er avril Jérôme Nanty, secrétaire général de l'actionnaire principal de la compagnie maritime, Transdev.
"Des discussions sont en cours avec la Commission européenne, elles n'ont pas abouti mais beaucoup de difficultés ont été aplanies", a dit Jérôme Nanty lors d'une conférence de presse de présentation des résultats de Transdev. Bruxelles réclame à la SNCM, placée en redressement judiciaire, le remboursement d'aides d'Etat jugées illégales, qui "atteignent aujourd'hui, intérêts compris, un montant légèrement inférieur à 600 millions d'euros", a-t-il précisé, estimant qu'à cette "difficulté circonstancielle", s'ajoute une "difficulté chronique", puisque l'exploitation de la SNCM est "déficitaire depuis 2001, sauf en 2008".
Trois repreneurs pour racheter la compagnie
Trois repreneurs ont déposé une offre de reprise, prévoyant des suppressions de postes: l'ex-directeur du port de Marseille Christian Garin, l'entrepreneur corse Patrick Rocca et le groupe Baja Ferries de Daniel Berrebi. Le tribunal de commerce de Marseille doit se prononcer le 22 avril.Transdev a annoncé sa participation au plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), qui devrait s'inspirer de celui mis en place pour SeaFrance: une indemnité supra-légale de 22.000 euros par personne, ainsi que 14.000 euros "au titre de l'accompagnement social", a précisé Jérôme Nanty.
Il a indiqué que le montant de leur contribution financière, dans le cadre du PSE en cours de négociation, est soumis "à un protocole transactionnel qui permette de régler définitivement le sort de Transdev dans cette affaire", et lui permette de se désengager de la SNCM, comme il le souhaite depuis plusieurs années.
DSP maritime : le jugement reporté au 7 avril
Par ailleurs, le tribunal administratif de Bastia doit rendre sa décision mardi 7 avril, au sujet de la délégation de service public (DSP) maritime Corse-continent attribuée aux compagnies SNCM et Méridionale par la Collectivité territoriale de Corse (CTC) pour la période 2010-2015. Le rapporteur public a conclu à l'annulation de cette DSP.Pour Jérôme Nanty, "ça renvoie la balle dans le camp des repreneurs potentiels, c'est à eux de savoir s'ils maintiennent ou non leur offre et, s'ils la maintiennent, s'ils la modifient ou pas". "Moi je fais le constat que deux d'entre eux se sont très clairement prononcés sur le fait qu'ils maintiendraient leur offre quelle que soit la décision du tribunal, et que le troisième (...) donne le sentiment de rester extrêmement motivé", a-t-il ajouté.