La grève de deux jours lancée par le premier syndicat des contrôleurs aériens perturbait mercredi le ciel, mais sans entraîner de pagaille, l'aviation civile ayant demandé en amont aux compagnies de supprimer 40% de leurs vols et de prévenir les passagers.
Le Syndicat National des Contrôleurs du Trafic Aérien (SNCTA) a appelé à des arrêts de travail jusqu'à jeudi pour réclamer des négociations spécifiques à leur profession. Notamment sur l'organisation du travail et le recul de 57 à 59 ans de l'âge limite de départ à la retraite des contrôleurs aériens.
Pour limiter les désordres, des contrôleurs ont été réquisitionnés et la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé à toutes les compagnies de réduire de 40% leur programme de vols et de prévenir leurs passagers.
HOP! Air France a prévu d'assurer mercredi un vol sur trois au départ de et vers Orly et 60% au départ et à l'arrivée des aéroports de province. Mais "des retards et des annulations de dernière minute ne sont pas à exclure", a prévenu le groupe.
A Nice, premier aéroport en région, et Marseille, un tiers des vols ont été supprimés, davantage à Toulouse (53%) et Montpellier (78%). La Corse était quant à elle peu affectée, avec les trois quarts des vols garantis au départ et à l'arrivée.
Seul le vol Ajaccio-Paris de 16h25 opéré par Air France a été annulé. Les vols pour Bâle et Genève au départ d'Ajaccio et Bastia ont également été annulés (Easyjet).
Le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies a regretté, dans un communiqué mardi, que le syndicat "ait choisi la grève alors même que le dialogue social est déjà engagé" avec les syndicats de contrôleurs.
Une première réunion est prévue le 13 avril pour discuter sur le "cadre et la méthode d'une négociation sociale, adaptée aux métiers du contrôle aérien".