Interdiction d'uriner dans l'eau ! Interdite à la baignade depuis 2014 suite à des cas de de bilharziose urogénitale, piquer une tête dans la rivière du Cavu est à nouveau autorisée mais sous conditions, ont indiqué jeudi l’ARS de Corse et la préfecture de la Corse du Sud.
Depuis fin avril 2014, plusieurs cas de bilharziose urogénitale, maladie due à l'infestation par un ver parasite, avaient été diagnostiqués chez des personnes s’étant baignées dans la rivière Cavu. La situation sanitaire avait conduit les autorités à interdire la baignade.
Le ver de la bilharziose uro-génitale est émis avec les urines, mais il a besoin d'hôtes intermédiaires, en l'occurence des mollusques d'eau douce comme le bulin - qu'on a trouvé dans le passé en Corse - pour pouvoir être "ensemencé" et être transmis à l'homme.
La baignade est à nouveau autorisé a indiqué jeudi la préfecture de la Corse-du-Sud. L’agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a toutefois émis des recommandations.
Cette autorisation a été donnée sous réserve d'informer la population par un affichage adapté :
- sur les symptômes de la bilharziose uro-génitale;
- sur l’obligation de ne pas uriner dans l'eau pour éviter le risque de contamination du site;
- sur la nécessité à se faire dépister pour les personnes en contact avec l’eau du Cavu à une date antérieure à 2014.
Si de nouveaux cas chez l'homme suite à une baignade dans le Cavu postérieure à 2013 sont signalés, l'autorisation de la baignade devra être supprimée. Il en sera de même s’il est mis en évidence par les études sur la faune domestique et sauvage, de la présence d’un réservoir animal, précise la préfecture.
La bilharziose
La bilharziose (ou schistosomiase) est une maladie provoquée par des vers parasites présents dans certaines eaux douces, essentiellement dans les zones tropicales et subtropicales.Elle se traite facilement mais l'infection passe souvent inaperçue au départ, et des complications intestinales ou uro-génitales ne se manifestent souvent que plusieurs années après, aboutissant à des lésions des reins, de la vessie, du foie, des intestins et des vaisseaux sanguins, voire dans certains cas à des décès.