Risque sanitaire: la rivière Cavu en Corse-du-Sud, interdite à la baignade

La rivière Cavu, située sur les communes de Conca et Zonza, près de Porto-Vecchio, est interdite à la baignade en raison d’un risque d’infection à la Bilharziose urogénitale, a indiqué l’Agence Régionale de Santé de Corse (ARS), dans un communiqué lundi 16 juin.

Dix-sept cas de bilharziose urogénitale avaient été diagnostiqués fin avril chez des personnes s’étant baignées dans la rivière Cavu, en Corse-du-Sud.

"Certaines personnes peuvent porter la maladie sans en présenter de symptômes - et donc rejeter le parasite dans leurs urines" indique l'ARS.

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) recommande, "de ne pas uriner dans l’eau des plans et cours d’eau (...) et d’éviter tout contact avec l’eau d’un plan ou d’un cours d’eau dont la contamination a été confirmée". 

La bilharziose (ou schistosomiase) est une maladie provoquée par des vers parasites présents dans certaines eaux douces, essentiellement dans les zones tropicales et subtropicales.

Elle se traite facilement mais l'infection passe souvent inaperçue au départ, et des complications intestinales ou uro-génitales ne se manifestent souvent que plusieurs années après, aboutissant à des lésions des reins, de la vessie, du foie, des intestins et des vaisseaux sanguins, voire dans certains cas à des décès.

Un numéro vert d’information a été mis en place par le ministère des Affaires sociales et de la santé : 0 800 130 000, du lundi au vendredi, de 9h à 19h (appel gratuit depuis un poste fixe).

Professeur Antoine Berry, chef du service de Parasitologie-Mycologie au CHU de Toulouse; Jean-Jacques Coiplet Directeur général de l' ARS

 

La bilharziose urogénitale
La bilharziose urogénitale est une maladie due à l’infestation par un ver parasite (Schistosoma haematobium) présent dans l’eau douce. L’infection humaine se produit lors d’un contact diurne avec des eaux douces infestées.

Les larves de vers, libérées par l’escargot hôte (le bulin) vivant dans l’eau, pénètrent chez l’homme en se frayant un passage à travers la peau. La plupart du temps, l’infection est asymptomatique et passe inaperçue.

Sans traitement, les larves peuvent persister des années dans l’organisme et entraîner des complications. Afin d’interrompre le cycle du parasite, il est important de rappeler à la population la nécessité de respecter les mesures d’hygiène élémentaires et notamment d’éviter d’uriner  directement dans les eaux
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