Les dirigeants du CORSSAD comparaissent ce mardi devant le tribunal correctionnel de Bastia pour détournement de fonds publics et complicité. Des salariés se sont rassemblés devant le tribunal à l'appel de la CGT.
Ils étaient une quinzaine ce matin devant le tribunal correctionnel de Bastia, rassemblés, à l'appel de la CGT. Ces salariés du CORSSAD, le Centre d'organisation régional des services de soins et d'aide à domicile ont dénoncé le management de cette société alors que le procès de ses dirigeants à lieu ce lundi.
Le directeur du CORSSAD, Bernard Giammari, et son épouse, directrice adjointe sont poursuivis pour "détournement de fonds publics par une personne chargée d'une mission de service public".
Le président de la structure, Jean-Jacques Giammari, également père du directeur est poursuivi pour "complicité de détournements" et "faux et usages de faux".
600.000 euros de préjudices
Les directeurs sont soupçonnés de s'être versé des salaires élevés, jusqu'à "30.000 euros mensuels, soit quatre fois plus que le minimum autorisé", avait souligné la CGT dans un communiqué en avril 2014. Cela a duré pendant sept ans, dans une structure où le salaire moyen ne dépasse pas le SMIC. Le préjudice porte sur au moins 600.000 euros.
Selon la défense des prévenus, les salaires et primes des dirigeants étaient connus de l'agence régionale de la santé (ARS) et du Conseil général de la Haute-Corse.
La CGT s'est constituée partie civile.