C'est le 20e anniversaire de la mort de François Mitterrand, président de la république de 1981 à 1995. C'est le chef de l'Etat qui a laisse l'oeuvre politique la plus importante pour l'île.
On dit de lui qu'il est celui qui a le plus compris le besoin de changement de l'ile. Le voilà en 1981, il est à Bastia, ville encore de gauche, candidat du parti socialiste pour l'élections présidentielle. Beaucoup de ces 110 propositions concernent la Corse. Il est idéologue aussi et arrive avec une conception politique précise des rapports entre la France et la Corse.
François Mitterand, candidat de l'union de la gauche, 1981
Deux ans après son élection c'est un tour de Corse qu'il effectue ; la période est difficile partout. Pourtant ici les promesses les plus importantes ont été tenues, dissolution de la cour de sûreté de l'état, libération des prisonniers politiques -ils sont près d'une centaine- ouverture d'une université, lancement de la télévision régionale et surtout statut particulier. Dans l'enceinte de la première assemblée de Corse, François Mittterand tient un discours fondamental sur l'état des minorités et des régions.
François Mitterrand, président de la république Ajaccio 16 juin 1983
Jamais François Mitterrand ne renoncera au jeu de la complexité des appartenances nationales. A moins qu'il ne s'agisse d'ambiguité, partagée par tous. Car si le conseil constitutionnel n'a pas voulu en 1991 du peuple corse dans le nouveau statut, Francois Mitterrand rappelle que les freins au changements viennent également des élus de l'île...
Le président aimait l'histoire et cela a fait plaisir aux Corses. Ses derniers mots dans l'iîe, trois ans avant sa mort, il les prononce pour le cinquantenaire de la Libération de la Corse, partie intégrante de la libération de la France.
Le rappel avec Florence Antomarchi: