Des peines allant jusqu'à 2.000 euros d'amende ont été prononcées vendredi par le tribunal de Reims à l'encontre des supporters corses poursuivis pour des violences présumées sur des policiers après le match de Ligue 1 Reims-Bastia le 13 février. La défense fait appel de ce jugement.
Une injustice pour les fans du Sporting
Six supporteurs ont été condamnés à une amende de 2.000 euros pour "rébellions commises en réunion lors d'une manifestation sportive" et "outrage à personne d'autorité publique", peines assorties d'une interdiction de stade de deux ans pour tous les matches du SC Bastia. Un septième prévenu a pour sa part écopé d'une seule amende de 1.000 euros pour "outrage".Tous ont cependant été relaxés des poursuites pour "faits de violence". Ces peines sont sensiblement inférieures aux réquisitions du parquet qui, lors du procès le 22 mars, avait demandé jusqu'à cinq mois de prison avec sursis.
"C'est trop!" lance, à Bastia, Guillaume Bertin, supporteur du SC Bastia, après l'annonce de cette condamnation. "Prendre 1.000 à 2.000 euros d'amende, voire deux ans d'interdiction de stade quand c'est nous qui nous faisons taper dessus, je trouve ça ahurissant", ajoute-t-il.
"Ce n'est pas que la peine soit trop lourde; il ne devrait pas y avoir de peine du tout (...) Ca devrait être une relaxe générale", a affirmé Anghjulu Mari, supporter du SCB.
Des peines allant jusqu'à 2.000 euros d'amende ont été prononcées vendredi par le tribunal de Reims à l'encontre des supporters corses poursuivis pour des violences présumées sur des policiers après le match de Ligue 1 Reims-Bastia le 13 février.
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©France 3 Corse ViaStella; France 3 Champagne
Appel de la défense
A l'issue du jugement, l'un des avocats des prévenus, Me Mathieu Fabiani, s'est déclaré "satisfait" de la décision concernant son client condamné à 1.000 euros d'amende, mais entend se "concerter avec ses collègues sur la possibilité de faire appel" pour les six autres. Une décision finalement confirmée quelques jours plus tard, par la défense, qui a annoncé vouloir faire appel du jugement."Je suis assez surpris de la condamnation pour outrage et rébellion. La rébellion n'a pas été établie. Depuis le premier jour, nous pointons le dysfonctionnement de la police rémoise", a-t-il commenté après la lecture du délibéré.
Des images de vidéosurveillance étayent les arguments de la défense. On y voit une voiture de police banalisée foncer sur un groupe de supporters. Un policier en civil donne des coups de pieds et un autre assène des coups violents derrière la tête d'un supporter à l'aide d'une bombe de gaz lacrymogène.
Une enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été ouverte sur les circonstances de cette intervention.