Bernard Tapie, condamné jeudi à rembourser plus de 404 millions d'euros dans l'affaire de la cession d'Adidas, "ne veut pas et ne peut pas revendre" La Provence, a déclaré vendredi à l'AFP le PDG du quotidien, Claude Perrier. Le STC veut des garanties pour les salariés de Corse-Matin.
"Il ne veut pas et ne peut pas revendre La Provence", a indiqué Claude Perrier, qui a réuni dans la matinée un CE extraordinaire "pour rassurer les 920 salariés des titres La Provence et Corse Matin sur l'avenir de l'entreprise.
"L'entreprise est saine grâce aux efforts de chacun, y compris de l'actionnaire, qui a encore injecté entre février et août cinq millions d'euros pour le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) et quatre millions pour la clause de cession" (40 journalistes ont quitté le titre après son rachat par l'homme d'affaires en 2013), a souligné le PDG.
Il a expliqué que l'entreprise était protégée par un pacte d'actionnariat entre le groupe Bernard Tapie et le groupe belge Avenir Développement (Nethys).
Selon le Syndicat national des journalistes (SNJ) de la Provence, le groupe belge, qui détient actuellement 11% des actions, "pourra monter au capital quasiment à égalité avec l'actionnaire majoritaire".
En 2015, La Provence et Corse Matin vont gagner de l'argent
Claude Perrier affirme que le groupe de presse régional, dans le rouge depuis des années, a renoué avec les bénéfices. "En 2015, La Provence et Corse Matin vont gagner de l'argent", a-t-il dit. Il a également affirmé que les projets de développement se poursuivaient notamment, avec la finalisation du rachat d'une radio.
Dans un communiqué, les organisations syndicales des deux titres --FO, CFE-CGC, SNJ, CGT et le Sindicatu di i travagliadori corsi (STC) "demandent à la direction de maintenir une transparence totale sur les décisions que prennent ou prendront (les) actionnaires".