Si Noël est traditionnellement une fête familiale, tout le monde n’a pas la chance d’être avec les siens, ni même dans son propre pays, en ce 25 décembre. Quelques exemples trouvés en ce mercredi matin, sur une aire de repos de l’autoroute A20, du côté de Bonnac-la-Côte en Haute-Vienne.
25 décembre ou pas, il y a de la circulation sur l’autoroute A20. Et si ce n’est pas le rush estival, par voie de conséquence, il y a du monde sur les aires de repos. Comme ce couple de jeunes Parisiens, qui descendent voir leur famille à Brive, en Corrèze. Dans leur coffre : la hotte du Père Noël ! Il y a bien une bonne trentaine de cadeaux là. Il y a les deux familles réunies, donc il y a du monde, oui !
Après une courte pause, les deux jeunes repartent. Eux au moins pourront réveillonner peu après midi, et donc en famille. Mais tout le monde n’a pas cette chance.
Pas de Noël pour les routiers
Les poids lourds sont beaucoup plus nombreux, une vingtaine. Certains chauffeurs dorment, d’autres font leur popote. Pas vraiment des menus de Noël, non, mais du solide et du chaud, car beaucoup ont des cuisines de campagne, entre les essieux. Ils ne sont pas là par plaisir, mais parce qu’il faut travailler.
Comme Alejandro, qui arrive des Pays bas. La cargaison de viande qu’il transporte est attendue à Valence, en Espagne. "Hier, j’ai fait une pause à 19h pour prendre une douche, manger et saluer la famille pour Noël, pendant un petit moment. Après, je suis allé dormir. Ma famille, mes enfants, mon épouse me manquent, encore plus aujourd’hui. Mais je dois travailler, c’est comme ça !"
Marcelino a plus de chance, il est sur le chemin du retour. Mais pour les habitués comme lui des transports internationaux, c’est ou Noël ou jour de l’an, et chaque année, il faut choisir. "Le choix cette année, c’est le réveillon du Nouvel An. Mais donc je dois travailler à Noël. C’est comme ça, c’est mon choix."
Pas de répit, donc pour ces forçats de la route. Sauf peut-être, un peu, pour un chauffeur d’origine ukrainienne : lui, à midi, au menu de sa popote, c’est le traditionnel bortch. Petite consolation de Noël.