Suivant l'appel à la grève générale lancé vendredi, à Bastia, les avocats boycottent les audiences à l'exception de celles impliquant des détenus. Ils protestent contre le projet de réforme de l'aide juridictionnelle.
Les négociations concernant le projet de réforme de l'aide juridictionnelle, cause de la grève des avocats à Bastia, ont repris lundi avec la chancellerie. La ministre de la justice, Christiane Taubira, a déjà renoncé à prélever les avocats pour financer cette aide. Mais les avocats réclament désormais une augmentation du montant de sa rétribution.
"La grève est une grève générale qui porte sur toutes les audiences. Lorsqu'un détenu se présente devant une juridiction pénale, bien entendu, l'avocat le défendra. Je pense qu'il est dans l'intêret du justiciable que l'avocat qui intervient au titre de l'aide juridictionnelle soit rémunéré décemment. Sinon, l'avocat va se désintéresser des dossiers" indique Maître Jean-Pierre Seffar, bâtonnier du Barreau de Bastia.
La grève des avocats continue au moins jusqu'à mercredi soir.