Le maire d'Ajaccio Laurent Marcangeli a annoncé la création d'une démarche politique propre à la ville, marquant ainsi un peu plus sa différence avec le mouvement Les Républicains.
Le mouvement sera dévoilé à la fin du mois. Il doit permettre à Laurent Marcangelli de formaliser une nouvelle proposition en vue des élections municipales de 2020. Les Bonapartistes ont d'ores et déjà répondu présents.
Celui qui a réussi son ascension politique dans une droite insulaire pourtant moribonde change aujourd'hui de stratégie. Le mouvement sera porté sur les fonts baptismaux le 29 septembre. Si le discours ressemble à celui d'Emmanuel Macron, les préoccupations sont purement locales.
"Je demeure un homme de droite, de centre-droit, mais je crois que dans les responsabilités de maire qui sont les miennes aujourd'hui, je dois ouvrir les bras", a expliqué Laurent Marcangeli.
"Pour faire un jeu de mots, je ne pense pas qu'il faille regarder la ville que d'un œil droit, il faut la regarder avec les deux yeux bien ouverts et Ajaccio, ce n'est pas seulement la droite, la gauche ou les nationalistes, c'est un ensemble."
Ajaccio comme horizon politique indépassable. C'est déjà le crédo d'un autre parti ajaccien, le comité central bonapartiste. Cinq membres sont conseillers municipaux. Les deux entités se veulent complémentaires.
"Les gens sont un peu déçus par la politique, par les partis politiques; il faut trouver quelque chose pour les mobiliser, pour les faire participer (...) et je pense que Marcangeli a un savoir-faire et des résultats qui font que ce mouvement peut réussir", a indiqué André Villanova, président du Comité central bonapartiste.