Ajaccio : un photographe de Corse Matin frappé par un groupe d'antipass

Ce mercredi 6 octobre, un photographe de Corse Matin a été frappé par un groupe d'antipass devant les grilles de l'hôtel de région. La victime et le directeur de publication de Corse Matin ont porté plainte.

C'est à la sortie d'un rendez-vous à l'hôtel de région, ce mercredi 6 octobre à Ajaccio, qu'un photographe de Corse Matin a été pris à partie puis frappé par un groupe d'antipass.

Alors que le journaliste regagnait sa moto, il a été pris à partie verbalement par une poignée de manifestants, regroupés devant les grilles de l'institution. Le groupuscule reprochait une couverture médiatique insuffisante de leurs mobilisations par Corse Matin.

Une altercation a eu lieu par la suite, le photographe a été maintenu par une personne et frappé par au moins deux autres. La victime aurait reçu plusieurs coups de poing et au moins un coup de pied. Ses lunettes ont été brisées et il présente des traces de coups au visage. Le photographe a déposé plainte ainsi que le directeur de la publication au nom de Corse Matin. 

Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes des faits. 

La rédaction de France 3 Corse apporte son soutien au photographe de Corse-Matin agressé par plusieurs individus dans l’exercice de ses fonctions. "Ce comportement d’une grande lâcheté est intolérable dans une société démocratique", estime la rédaction en chef. L’intersyndicale UNSA/ SNJ/ STC/ FO de France 3 Corse Via Stella condamne fermement cette agression et apporte également son soutien à la victime. 

"La liberté de la presse est un pilier essentiel de la démocratie"

À l'annonce de cette agression, de nombreux hommes politiques insulaires ont également apporté leur soutien au photographe de Corse Matin. "La liberté de la presse est, plus que jamais et en toutes circonstances, un pilier essentiel de la démocratie", écrit Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse dans un tweet. 

Le député de 1ere circonscription de Haute-Corse, Michel Castellani, apporte son "soutien au plan personnel et en défense de la liberté de la presse. Agression doublement condamnable." Le député de la 2e circonscription de Haute-Corse, Jean-Felix Acquaviva, écrit quant à lui : "Ces attitudes ne sont pas acceptables et doivent être vigoureusement condamnées par tous."

Le conseiller territorial et maire de Porto-Vecchio, Christophe Angelini, parle d'une "acte d'une gravité extrême. Tout acte de violence, en l’espèce contre un journaliste, est inacceptable et indigne. "

Le préfet de région, Pascal Lelarge, a dénoncé "une affaire intolérable" précisant que "nous sommes passés au-delà de la menace verbale, on ne peut pas tolérer ces dérapages"

2 plaintes ont été déposées par des personnes qui manifestaient devant les grilles de la collectivité. Elles affirment avoir été agressées par le photographe et contestent sa version.

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