Dimanche était commémoré le souvenir du génocide des Arméniens en Turquie pendant la Première Guerre mondiale. En Corse, la communauté arménienne est assez réduite, entre 100 et 350 familles. A la demande du gouvernement arménien, un retraité de Balagne a entrepris de les recenser.
Une journée pour ne jamais oublier. Dimanche était commémoré dans toute la France le souvenir du génocide arménien, qui a vu il y a plus d'un siècle l'Etat turc massacrer des centaines de milliers d'Arméniens, chrétiens, qui vivaient jusqu'à présent sans problèmes sur le territoire.
En France, les descendants de ces victimes seraient aujourd'hui 500 000. La Corse n'est pas, loin s'en faut, la région où ils sont le plus représentés. Entre 100 et 350 familles y seraient présentes. C'est à Marseille, principale ville de débarquement des Arméniens après le génocide, que la communauté est la plus concentrée.
Mais un retraité de Balagne est chargé par le gouvernement arménien de les rassembler dans une association. Pour parler ensemble d'avenir, mais aussi de ce terrible passé.
Les Arméniens disent qu'un million et demi d'hommes, femmes et enfants arméniens ont été tués pendant la Première guerre mondiale par les Turcs, qui craignaient qu'ils n'aident l'armée russe qui entrait dans l'empire ottoman, et qualifient ce massacre de génocide, un terme repris par nombre d'autres pays.
La Turquie récuse le terme de génocide. Les Turcs affirment que les Arméniens ont pris les armes contre les Ottomans pour aider les forces russes qui envahissaient le pays, et que 300.000 à 500.000 Arméniens et à peu près autant de Turcs ont été tués dans ces affrontements.
La France a été en janvier 2001 le premier grand pays européen à reconnaître le génocide arménien, qu'une vingtaine d'autres États reconnaissent également.