Il y a 20 ans, six personnes étaient arrêtés pour l'assassinat du préfet Claude Erignac. Trois personnes sont toujours incarcérées, Yvan Colonna, Pierre Alessandri et Alain Ferrandi qui il y a quelques jours a vu une nouvelle fois sa demande de rapprochement en corse rejeté.
Ce jour-là, des policiers ont perquisitionné le domicile d’Alain Ferrandi à Alata. La voiture aussi a été fouillée par les hommes de la division nationale anti-terroristes. Ils se rendront également sur le lieu de travail du militant nationaliste.
Ce 21 mai 1999 cinq autres hommes, Pierre Alessandri, Didier Maranelli, Marcel Istira, Martin Ottaviani et Joseph-Antoine Versini seront placés en garde à vue. Ils finiront par, hormis Marcel Istria par avouer leur participation à l'assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998.
Désigné comme étant le tireur avant rétractation d'une partie du commando, Yvan Colonna, qui clame son innocence, aura le temps de prendre la fuite.
Détenu particulièrement signalé
20 ans après les interpellations, quatre condamnés ont été libérés, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri restent emprisonnés sur le continent. Le collectif l'ora di u ritornu milite à la fois pour le rapprochement en Corse et pour une remise en liberté conditionnelle des deux hommes.
En l'état, le rapprochement est impossible dans la mesure où les deux condamnés ont un statut de DPS, détenu particulièrement signalé. L'ora di u ritornu y voit une manœuvre pour empêcher un transfert à Borgo ou à Casabianda.
La semaine dernière, la demande de mise en liberté conditionnelle formulée par Alain Ferrandi a été rejetée par la chancellerie. Contactés, ni les avocats de la défense et ni ceux de la partie civile n'ont souhaité s'exprimer.