L'Assemblée de Corse a adopté jeudi le rapport sur le budget supplémentaire. Le document prévoit un emprunt de 44 millions d'euros. L'opposition de droite a en revanche contesté la réalité des économies faites sur les dépenses de fonctionnement.
Le budget supplémentaire a été adopté avec une majorité de 30 voix, c'est 6 de plus que lors de l'examen du budget primitif en mars dernier.
Le groupe communiste s'est prononcé contre le rapport, tandis que la droite et le groupe Prima a Corsica se sont abstenus. Mais la majorité territoriale a pu compter sur les voix du Front National et des deux dissidents de gauche Delphine Orsoni et Antoine Ottavi.
"D'un point de vue de la logique politique je crois qu'il nous a été donné acte que nous avions bien travaillé dans un contexte extrêmement difficile", s'est félicité le président du Conseil Exécutif, Gilles Simeoni.
L’enjeu pour l’Exécutif était d’obtenir un nouvel emprunt de 44 millions d’euros.
Le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni, a expliqué avoir tout fait pour tenir ses engagements pour réduire les dépenses, rappelant que "les arriérés existent à concurrence de 100 millions d’euros".
La baisse des dépenses de fonctionnement contestées
Les charges de fonctionnement ont baissé de 6,38% en six mois, induisant une économie de 1,26 million d’euros."C'est très bien, mais c'est symbolique, 1,2 million d'euros sur 496 millions d’euros", a réagi Marie Antoinette Santoni Brunelli conseillère territoriale Le Rassemblement.
L’Exécutif a encore argumenté sur la baisse des dépenses de fonctionnement, une baisse contestée par l’opposition. Elles ont en réalité augmenté de 5,4%, soit 24 millions d’euros. C'est toutefois moins que lors de l'exercice précédent où elles avaient augmenté de 6,3% (27 millions d'euros en 2015).
"On ne peut pas annoncer publiquement que les dépenses de fonctionnement baissent", s’est emportée Marie Antoinette Santoni Brunelli, conseillère territoriale Le Rassemblement.
"Elles ne baissent pas, elles augmentent, sans porter de préjugés, sans vous dire que vous n’avez pas fait les efforts qu’il fallait faire, M. le président. Elles augmentent, ça c’est la réalité des chiffres".