La fusion des départements et de la collectivité continue de se mettre en place. Les conseillers territoriaux ont adopté et validé les comptes administratifs et de gestion. L'occasion d'une nouvelle passe d'armes sur l'héritage financier des institutions.
Lors du vote du compte administratif de l’année précédente, le président quitte l’hémicycle. Pierre-Jean Luciani profite de l’occasion pour embarquer Gilles Simeoni avec lui. Ils quittent l’assemblée bras dessus bras dessous, souriants, et sous les rires des élus.
Ce numéro de Commedia dell’arte intervient après la manifestation de divergences fortes sur la gestion des départements. « Vos chiffres sont faux et sont à charge intentionnellement », avait alors déclaré Pierre-Jean Luciani plus tôt dans la journée. Un propos qui va finir par lasser, les réponses oscillent entre prise de hauteur et agacement. « Vous profitez du respect que l’on a pour vous, pour venir ici faire le cirque, voire même nous insulter », rétorque Hyacinthe Vanni, président du groupe territorial « Femu a Corsica ».
La Corse-du-Sud critiquée
Dans le fond, les critiques adressées au département de la Corse-du-Sud portent sur l’envolée des dépenses en personnels comme en investissement. En revanche, le compte administratif de la collectivité territoriale est présenté sous un jour favorable. « À partir de janvier 2016, […] le cap en matière de réduction des charges est maintenu », a déclaré Jean Biancucci, conseiller exécutif, président de l'Agence d'urbanisme, d'aménagement et de l'énergie.
Pour la Haute-Corse, les critiques ont été moindres, cependant François Orlandi, conseiller territorial « Andà per Dumane », a défendu le bilan des deux départements. La fusion des collectivités est désormais terminée. Le compte administratif 2018 devrait donner lieu à moins de débats.