Dimanche 26 novembre, la co-présidente du groupe de droite à l’Assemblée de Corse, Valérie Bozzi, a déclaré dans un communiqué qu’ « un pouvoir normatif » n’était pas à exclure concernant l’autonomie de la Corse. Une évolution souhaitée par les nationalistes, mais jusqu’alors rejetée par « Un soffiu novu ».
Vers un texte commun des élus insulaires quant à l’autonomie de la Corse ? Dimanche 26 novembre, la co-présidente du groupe de droite, « Un soffiu novu », à l’Assemblée de Corse, Valérie Bozzi a déclaré dans un communiqué : « En-dehors des missions régaliennes, nous ne devons rien exclure a priori, y compris de disposer d’un pouvoir normatif dans les domaines qui touchent au quotidien ».
Une position que l’élue territoriale explique suite à la rencontre des membres de la conférence des présidents avec ceux du bureau de la commission des lois de l’Assemblée nationale le 23 novembre dernier.
Suite à la rencontre des membres de la Conférence des Présidents @AssembleeCorse avec les membres du bureau de la Commissions des lois @AssembleeNat et aux informations qui en ont découlé dans la presse locale, je vous prie de bien vouloir prendre connaissance de ce communiqué ⤵️ pic.twitter.com/2ydWJrJqd2
— Valérie Bozzi (@valerie_bozzi) November 26, 2023
« L’attitude de l’État nous oblige »
Valérie Bozzi poursuit : « Je remarque que depuis le 28 septembre dernier, date du discours du président de la République à l’Assemblée de Corse, le gouvernement comme le Parlement manifestent un intérêt nouveau et favorable à l’évolution du statut de la Corse. » Selon elle, « cette attitude de l’État » oblige les élus insulaires à se donner « les moyens nécessaires pour exercer ces compétences de manière appropriée et efficace pour la Corse et les Corses. »
Jusqu’à présent, la droite insulaire s’est toujours montrée mesurée à un pouvoir normatif de la Corse dans le cadre des discussions sur le processus d’autonomie. Ainsi, le 5 juillet dernier, les élus du groupe « Un soffiu novu » avaient voté contre la délibération « Autonomia » adoptée par l’Assemblée de Corse. Il défendait notamment le pouvoir de l’île à adopter les lois et non à les créer comme le demande le camp nationaliste.