L'AC Ajaccio a écopé de deux matches à huis clos, dont un délocalisé qui a déjà été purgé, et d'un retrait d'un point avec sursis après les incidents ayant émaillé le barrage d'accession à l'élite contre Le Havre le 20 mai, a annoncé mercredi la LFP.
Matches à huis clos et retrait de point : l'AC Ajaccio a été lourdement sanctionné mercredi. L'entraîneur ajaccien Olivier Pantaloni a également écopé de quatre matches de suspension, dont un avec sursis, après son exclusion lors de cette rencontre.
Enfin, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel a infligé au défenseur de l'ACA Faïz Selemani une lourde sanction de sept matches ferme de suspension.
Le match entre l'AC Ajaccio et Le Havre, prévu initialement le 18 mai, avait été reporté en raison du caillassage du bus des joueurs normands à proximité du stade François-Coty.
Disputé deux jours plus tard, ce barrage d'accession avait été marqué par cinq exclusions et une bagarre sur le terrain, tandis que les dirigeants normands étaient pris à partie dans les tribunes.
Autant d'incidents qui avaient déclenché une polémique qui avait fait réagir jusqu'au Premier ministre Edouard Philippe, lui-même Havrais, qui s'était dit "consterné" par ces événements.
De ce fait, Ajaccio avait été condamné à titre conservatoire à disputer la rencontre aller de la troisième phase des barrages sur terrain neutre, à huis clos. Face à Toulouse, l'ACA avait donc joué son match "à domicile" à Montpellier (défaite 3-0) avant d'aller disputer le retour à Toulouse (défaite 1-0).
Léon Luciani, président d'Ajaccio, avait estimé que la suspension à titre conservatoire du stade François-Coty était "une honte": "C'est un complot pensé dans le seul but d'empêcher l'accession d'un club corse en Ligue 1", avait-il estimé.
Ajaccio avait battu Le Havre aux tirs au but (1-1 à la fin du temps réglementaire, 2-2 après prolongation, 5-3 t.a.b.). Les Normands avaient saisi la LFP pour demander à avoir match gagné sur tapis vert, mais sans succès.