La commission des îles de l'Union européenne s'est réunie jeudi à Bastia. Les représentants de 21 îles de 11 pays différents étaient présents. Cette Commission défend les territoires insulaires au sein de l'Europe et tente de faire adopter ses propositions, notamment dans le domaine des transports.
Les représentants des 21 îles de la commission l’ont affirmé, jeudi à Bastia, d’ici à mai 2019, ils veulent obtenir des mesures concrètes en faveur de leur île. Le calendrier est serré et le lobbying a déjà commencé auprès de parlementaires européens.
Car la nouvelle politique que la Commission européenne veut voir adopter à partir de 2021 ne leur convient pas. « Il y a une double menace qui pèse sur les îles. D’abord une diminution générale du budget alloué par l'Union européenne à la politique de cohésion. Pour la Corse ce qui est projeté, c’est environ 10 % à 15 % de crédits en moins, et ça se retrouve dans les autres îles, c’est la première difficulté. Et la deuxième difficulté est que la dimension insulaire n’est pas prise en compte dans les politiques publiques européennes », indique Gilles Simeoni, président de la commission des îles.
Un fait insulaire toujours insuffisamment reconnu, comme par exemple dans les transports. Les surcoûts liés à l’insularité pour l’import et l’export seraient minimes selon la Commission européenne.
Amender le règlement européen des aides
Ainsi, l’aide aux entreprises îliennes est limitée alors la commission des îles a adopté jeudi un texte pour amender le règlement européen des aides. « Les aides qui sont accordées doivent être majorée pour pouvoir corriger, faire face au coût des transports. Si l’Europe ne permet pas, alors elle générera une inégalité de traitement », souligne Marc Pons, ministre régional pour le Territoire, l'Énergie et la Mobilité au sein du gouvernement des Baléares.
Un haut fonctionnaire de la Commission européenne est venu expliquer aux représentants des îles que les nouvelles politiques en faveur des transports se concentreraient en priorité sur les grands réseaux ou sur terre.
Pas question ont répondu les régions périphériques. « Imaginez que tout le monde parte des îles et aille vivre dans les villes. C’est ça le but ? De créer des méga métropoles invivables ? C’est pour tout le monde que les îles doivent continuer à être des espaces vivables et des espaces où les citoyens doivent avoir les mêmes droits et les mêmes possibilités de vivre ou de travailler comme partout ailleurs », estime Eleni Marianou, secrétaire générale de la conférence des régions périphériques maritimes.
Les représentants des îles veulent croire que les parlementaires européens les suivront dans plusieurs de leurs demandes.