Carte interactive - Avez-vous un médecin près de chez vous en Corse?

Capture d'écran - Carte interactive de la fracture sanitaire en Corse, exemple autour de Bastia pour l'offre de médecins généralistes
Quelle est l’offre de médecins, gynécologues, ophtalmologues et pédiatres en Corse? L'association UFC-Que Choisir propose une carte interactive de l'accès aux soins et de la fracture sanitaire ville par ville. Interview Dr Alain Simoni, ophtalmologue à Bastia; Dr Andrea-Maria Tondera, pédiatre à Bastia ©France 3 Corse

Quelle est l’offre de médecins, gynécologues, ophtalmologues et pédiatres en Corse? L'association UFC-Que Choisir propose une carte interactive de l'accès aux soins et de la fracture sanitaire ville par ville.

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La fracture sanitaire se creuse!

Comme en 2012, l’UFC – Que Choisir a analysé dans une carte interactive l’offre exhaustive de soins de ville pour quatre spécialités (généralistes, pédiatres, ophtalmologistes et gynécologues), pour la totalité des communes de France métropolitaine, en croisant les deux dimensions de l’accès aux soins, géographique et financière. 

Déserts des villes, déserts des champs

Selon les spécialités, ce sont entre 14,6 millions (pour les généralistes) et 21,1 millions (pour les pédiatres) d’usagers qui vivent dans un territoire où l’offre de soins libérale est notoirement insuffisante, principalement dans les zones rurales et montagneuses, déplore l'UFC-Que Choisir.

Mais à ces déserts médicaux des champs, il faut ajouter les déserts médicaux des villes, qui eux sont financiers. C’est ainsi, par exemple, que l'association relevait déjà en 2012, que les habitants de Calvi ou Propriano étaient dans des déserts médicaux s’agissant des ophtalmos ne pratiquant pas de dépassement d’honoraires. 

Un recul de l’accès aux soins en 4 ans pour plus de 30 millions de Français

Entre 2012 et 2016, l’accès géographique aux médecins généralistes (à moins de 30 minutes du domicile) s’est dégradé pour plus du quart de la population.

L’accès aux médecins spécialistes a diminué pour 38% des Français en ce qui concerne les ophtalmologistes, 40% pour les pédiatres et même 59% de la population pour l’accès aux gynécologues, souligne l'association.

En Corse, le pourcentage de la population vivant dans un désert médical ophtalmologique passait selon l'étude de 2012 de 29 à 62% si l’on ne peut financièrement accéder qu’à un ophtalmologue aux tarifs de la sécurité sociale (pour les gynécos 30 à 44%).



Une moins bonne répartition géographique des médecins

C'est l'une des premières explications fournies par l'UFC - Que Choisir. L’aggravation de la fracture sanitaire est d’abord géographique : les médecins sont moins bien répartis sur le territoire qu’en 2012. Et aucun département n’est épargné. 

Le dispendieux échec du Contrat d’accès aux soins

La deuxième explication est financière. Sous l’effet des dépassements d’honoraires, le tarif moyen d’une consultation a augmenté depuis 2012 de 3,5% pour les ophtalmologistes, de 5% pour les gynécologues et même de 8,8% pour les pédiatres, quand l’inflation sur la même période ne dépasse pas 1%.

On constate ici le dispendieux échec du Contrat d’accès aux soins, censé depuis 2013 réguler les pratiques tarifaires des médecins. En réalité, en 2014, il n’aura permis d’éviter que 59 millions d’euros de dépassements, sur un total de 2,46 milliards d’euros.

Dans le même temps, les contreparties accordées aux médecins se sont élevées à 470 millions d’euros : 320 millions à la charge de l’Assurance maladie, et 150 millions à la charge des complémentaires santé.

Dans ce jeu de dupes, chaque euro de dépassement d’honoraires évité aura ainsi indirectement coûté 8€ aux usagers, souligne l'UFC-Que
Choisir. 



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