Les indépendentistes conservent leur majorité au Parlement régional. Jeudi 21 décembre, la participation a atteint 82%, un record. Un résultat symbole d'échec pour le gouvernement espagnol de Mariano Rajoy qui replonge l'Espagne dans l'incertitude.
En égalant quasiment leur dernier score aux élections régionales, les indépendantistes catalans posent un défi majeur à l'unité de l'Espagne et au gouvernement de Mariano Rajoy qui tablait sur ce scrutin pour les affaiblir.
Les Catalans, qui ont battu avec près de 82% de votants le record historique d participation dans la région, ont accordé jeudi 47,6% des voix aux indépendantistes et près de 52% des suffrages aux partis défendant l'unité de l'Espagne.
La loi électorale catalane prévoit un système de pondération des voix qui avantage les provinces rurales, où les indépendantistes sont très implantés, d'où leur victoire en sièges au parlement régional.
L'objectif : former une coalition
Les trois partis indépendantistes obtiennent 70 élus sur 135, deux de moins qu'en 2015, semblant avoir atteint un plafond. Ils pourront donc gouverner s'ils arrivent à former une coalition.
Au sein des sécessionnistes, les Catalans ont placé en tête, avec 34 sièges, la liste "Ensemble pour la Catalogne" de l'adversaire numéro un de Rajoy : Carles Puigdemont, président du gouvernement destitué par Madrid après la déclaration d'indépendance du 27 octobre et exilé en Belgique.
Après le référendum d'autodétermination interdit du 1er octobre, émaillé de violence policières, puis la proclamation de cette "république catalane" restée sans effets, la région avait été mise sous tutelle et le parlement dissous en vue de nouvelle élections.