Les budgets de la chambre d'agriculture de Corse-du-Sud sont déséquilibrés depuis maintenant plusieurs années. Un constat qui a motivé la préfecture de Corse à placer, le 28 décembre, la chambre consulaire sous tutelle renforcée.
La menace pesait depuis plusieurs années sur la chambre d'agriculture de Corse-du-Sud, c'est désormais officiel : celle-ci est placée sous tutelle renforcée de l'État. En cause, des budgets annuels dégradés, en déficit depuis trois ans.
Une décision émanant directement de la préfecture, et remontée à la chambre consulaire le 28 décembre dernier.
La fonction d'ordonnateur confiée à la Draaf
L'information nous a été confirmée ce mardi 5 janvier par Stéphane Paquet, président de l'instution. Réélu en mars 2019, il devrait conserver son poste. Mais le pouvoir décisionnel se trouve désormais dans les mains de l'État, par le biais de la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf).
Plutôt que de sanction, les services de l'Etat préfèrent cependant aujourd'hui parler d'un accompagnement. "Depuis trois années, les finances [de la chambre d'agriculture de Corse-du-Sud] sont en dégradation, indique ainsi Alain Charrier, secrétaire général de la préfecture de Corse. Il est important pour la chambre, les employés qu'elle a, et pour sa pérennité, qu'on puisse accompagner son travail pendant quelques temps, mettre en place un travail d'appui, une cellule qui va permettre d'organiser cette remise à niveau."
Depuis trois années, les finances [de la chambre d'agriculture de Corse-du-Sud] sont en dégradation.
En 2018, Josiane Chevalier, alors préfète de Corse, avait déjà proposé le placement de la chambre d'agriculture départementale sous tutelle. Les locaux de l'institution avaient alors été vendus pour éviter le recours à cette décision.
Contactée, la chambre d'agriculture de Corse-du-Sud n'a pour l'heure pas souhaité s'exprimer plus en détail à ce sujet.