Cette année, avec la crise du coronavirus et les mesures de confinement, le ramadan se tient dans un contexte inédit. Pas de prière à la mosquée, pas de retrouvailles en famille, le soir, pour rompre le jeûne, pas de grande réunion : la communauté musulmane s'adapte à la crise sanitaire.
Un mois de partage chamboulé. Cette année, avec le coronavirus et les mesures de confinement, le ramadan se tient dans un contexte inédit.
Dounia est confinée depuis le 18 mars. Habituellement, les musulmans rompent le jeûne chaque soir en famille, ce jour-là la jeune femme est seule en cuisine. Mais en temps de crise sanitaire, tout se fait en comité restreint. « On se retrouve dans l’obligation d’être seul et de ne pas pouvoir tous se réunir. La famille et les amis nous manquent. Car les amis font aussi partie de ce moment convivial », regrette-t-elle.
Des mosquées vides
Côté religieux, les moments de prières en commun à la mosquée sont également interdits. À Furiani, habituellement, jusqu’à 500 personnes se réunissent chaque jour pour la prière du soir. Cette année, chacun doit communier chez soi. « La mosquée, c’est quelque chose de très important pour nous. Psychologiquement, c’est dur, ça fait mal de voir les mosquées vides », explique Amar Oukhattou, vice-président de l'association union des Marocains de Bastia.
Mais cela n’empêche pas de s’activer. Certains croyants s’activent, leur but : préparer des repas pour les nécessiteux. Les paniers repas sont ensuite distribués dans le quartier Saint-Joseph. Les demandes sont nombreuses car la crise sanitaire a provoqué une crise économique. Samedi, 90 repas ont été préparés et distribués.
► Archives : retour en images sur l'histoire du ramadan en Corse :
Le ramadan dure un mois complet, les musulmans gardent donc l’espoir de pouvoir célébrer une partie en famille après le 11 mai.