À la suite d'une réunion ce lundi à Marseille avec la direction de la compagnie maritime, le Syndicat des Travailleurs Corses a décidé de lever son préavis de grève qui devait prendre effet ce mardi 1er octobre.
Ce mardi 1er octobre, les bateaux de La Méridionale pourront assurer les traversées entre la Corse et le continent.
La veille, une réunion s'est tenue à Marseille au siège de CMA CGM, propriétaire de la compagnie.
Après de longues discussions avec la direction et les représentants de l'actionnaire principal, les marins STC ont décidé de lever leur préavis de grève. Déposé le 7 septembre dernier, il devait prendre effet ce mardi matin.
"Nous tenons à souligner que le STC de La Méridionale a toujours placé trois éléments au cœur de ses prises de position et actions : les intérêts de la Corse, ceux des salariés que nous représentons de toutes origines et toutes catégories, et in fine les conséquences de nos actes sur la Corse et son peuple, indique le syndicat dans un communiqué. Nos échanges d'aujourd'hui (lire lundi) répondent positivement aux deux premiers points, ce qui réduit considérablement les éventuels impacts négatifs pour le dernier permettant ainsi d’écarter une mobilisation de notre part."
Le principal point d'achoppement entre le syndicat nationaliste et la direction de La Mériodonale concernait la réaffectation du navire Kalliste à la suite de la fermeture de la ligne L'Île-Rousse-Toulon qui prend effet en ce début de mois.
Les salariés redoutaient que le navire soit repositionné sur la traversée Marseille-Tanger. Ce que ne prévoit finalement pas le protocole d'accord signé ce lundi à Marseille entre les deux parties.
"Nombreuses inquiétudes"
Si La Méridionale s'est engagée à "maintenir et accroître son développement sur la Corse" dixit le STC, le syndicat souligne que "de nombreuses inquiétudes persistent concernant la desserte maritime de notre île".
Pour l'organisation syndicale, "tous les éléments semblent réunis pour qu'une bataille navale entre les opérateurs privés soit imminente, avec des conséquences potentiellement lourdes".
Autre source d'inquiétude dans le secteur maritime, l'enquête ouverte en février dernier par la Commission européenne sur les aides d'État accordées par la France à Corsica Linea et à La Méridionale.
Cette procédure en cours doit "évaluer si les compensations de service public accordées aux deux sociétés pour la desserte de la Corse entre 2023 et 2030 sont conformes aux règles de l'UE en matière d'aides d'État".