Jeudi 1er juin, le Conseil d’Etat a donné au gouvernement deux mois pour prendre l’arrêté mettant en place le contrôle technique pour les deux-roues motorisés. La Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) de Corse juge cette mesure inutile.
Jeudi 1er juin, le Conseil d’Etat a donné au gouvernement deux mois pour prendre l’arrêté mettant en place le contrôle technique pour les deux-roues motorisés. La France doit, en effet, se conformer à une obligation européenne en la matière.
Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a indiqué, dans un communiqué, que le gouvernement appliquerait "bien entendu la décision du Conseil d’Etat" et qu’il préciserait "dans les prochains jours le calendrier et les modalités du contrôle technique".
Une satisfaction pour l’association Respire, à l’initiative, avec d’autres structures engagées en faveur de la protection de l’environnement et de la sécurité routière, de la saisine de la plus haute juridiction administrative du pays.
"Rien de nouveau", estime, de son côté, la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) de Corse.
"Le Conseil d’Etat n'a pas de rôle législatif mais le gouvernement fait le dos rond pour se sortir une épine du pied malgré ses engagements pris contre le contrôle technique", réagit Jean-Paul Colonna Cesari, secrétaire de la fédération.
Toutes les études sérieuses prouvent que le contrôle technique moto n'apporte aucune solution valable en termes de sécurité.
Jean-Paul Colonna Cesari, secrétaire de la FFMC de Corse
Pour rappel, en août 2021, un décret avait prévu le début du contrôle technique en janvier 2023 pour les véhicules immatriculés avant 2016. Mais sur demande du président de la République, le gouvernement avait finalement indiqué qu'il ne l'appliquerait pas, car "ce n'(était) pas le moment d'embêter les Français", selon les propos d’un conseiller de l'exécutif.
Mesures alternatives
Sur le fond, la FFMC juge la mesure inutile. "Toutes les études sérieuses prouvent que le contrôle technique moto n'apporte aucune solution valable en termes de sécurité", estime Jean-Paul Colonna Cesari.
"Les mesures alternatives au contrôle technique que la FFMC avait proposé ont été acceptées par l'Union Européenne mais les lobbies ont plus d'influence que nos mesures alternatives", regrette le secrétaire de la fédération, pour qui la mise en place de la mesure "devra obligatoirement faire l'objet d'une consultation nationale".
Pour l’heure, on ne sait pas encore à quelle date exacte les motos et scooters seront soumis au contrôle technique. "La mise en place n'est pas pour demain car c'est un dossier vide et inapplicable dans l'immédiat", juge Jean-Paul Colonna Cesari.