Coronavirus en Corse : Les cliniques privées à la rescousse du service public hospitalier

Depuis le début de l’épidémie, l’hôpital public est le coeur du dispositif de lutte contre le covid-19. Un dispositif qui intègre les cliniques privées, leurs personnels soignants, leurs locaux et leurs matériels. Exemple à Bastia.

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Quinze patients de l’hôpital de Bastia sont attendus à la polyclinique de Furiani dès ce mercredi 1er avril. Il ne s’agit pas de malades souffrant du coronavirus, mais des occupants du pavillon psychiatrique.

“Dans le cadre de la réorganisation de ses services pour faire face au covid-19, explique Pierre-Yves Emmanuelli, président de la polyclinique de Furiani, l’hôpital a décidé de réemployer ses locaux et nous a demandé d’accueillir tous les occupants du service psychiatrique”

Une activité plus qu’au ralenti

La polyclinique a mis un étage entier à la disposition du centre hospitalier pour recevoir les patients ainsi que le personnel de ce service.
L’établissement privé fournira les locaux et les repas.
Une façon de participer à l’effort collectif pour tenter de sortir au mieux d’une période très compliquée au plan sanitaire, comme pour l’entreprise qu’est aussi la polyclinique.

“Notre activité est plus qu’au ralenti, poursuit Pierre-Yves Emmanuelli. Toutes nos opérations non vitales ont été reportées. Nous avons très peu de patients, une dizaine actuellement. Sur la centaine de personnel habituel, une partie a dû être mise en chômage partiel. On essaie d’en garder le plus possible, mais il n’y a pas d’activité.
Il y aussi le problème des équipements pour les soignants. Heureusement, nous avons reçu ce mardi 2000 masques FPP2. Les commandes suivantes sont déjà passées
”.
 
 

Une aide en personnels et matériels 

C’est calme aussi à la clinique Maymard.
L’établissement du centre ville de Bastia a pourtant maintenu à l’identique l’accueil des urgences.

“Depuis le début du Covid-19, on ne voit personne, s’étonne le directeur général de la clinique Maymard. Tant mieux, ça signifie que les gens n’ont pas besoin de soins, ou que beaucoup qui seraient venus en temps normal ont différé, mais c’est une surprise”, conclut Ange-Toussaint Pieri.
Quiconque connaît l’affluence qui règne habituellement à n’importe quelle heure du jour et de la nuit dans ces services en conviendra.
 

Depuis le début du Covid-19, on ne voit personne - Urgences de Maymard


C’est d’autant plus étonnant que la clinique est censée accueillir aussi le flux des urgences hospitalières.  Là aussi, dans le cadre du plan blanc qui établit une coordination entre les établissements de santé publics et privés, toutes les interventions non urgentes ont été déprogrammées.
Seuls les services de cancérologie et la maternité fonctionnent comme d’habitude.
 

Aujourd’hui, la clinique travaille peu, avec une partie de ses 220 personnels en chômage partiel... Mais cela va changer. “L’hôpital nous a demandé du personnel, le plus possible, explique encore Ange-Toussaint Pieri. Nous sommes en train de voir qui est volontaire chez nous pour y aller. Et si demain l’hôpital nous appelle, nous sommes prêts à accueillir des patients covid légers. C’est ce qui est prévu dans le plan blanc : si l’hôpital devait être saturé, il gèrera les cas les plus lourds et nous traiterons les autres, qui ne nécessitent pas de réanimation”

De la même façon, la clinique Filippi a été fermée faute d’activité, mais “elle pourra rouvrir pour accueillir des patients covid si besoin, indique encore Ange-Toussaint Pieri. Nous sommes en étroite relation avec l’hôpital, deux ou trois réunions par semaine, pour faire le point et s’organiser”.

L’aide de la clinique Maymard comme de la polyclinique de Furiani est aussi matérielle: des respirateurs ont été fournis au centre hospitalier de Falconaja.

 
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