Coronavirus : pour Olivier Véran, "nous sommes dans une situation à risque"

Avec la hausse des contaminations au coronavirus au cours des dernières semaines, le ministre de la Santé appelle à la vigilance, notamment de la part des plus jeunes. Il met en garde contre un relâchement de la population face à une épidémie qui ne "s'est jamais arrêtée".

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Que les choses soient dites, un reconfinement à la fin de l’été, ce n’est « pas à l’ordre du jour ». Une affirmation du ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran, ce dimanche 23 août, dans les pages du JDD.

Alors qu’on observe un rebond de l’épidémie de coronavirus, le ministre dresse un diagnostic détaillé de la situation sanitaire actuelle en France. Et multiplie, aussi, les mises en garde.

Car si la situation n’est pas la même qu’en février – les places en réanimation sont plus nombreuses, les stocks de masques reconstitués, et jusqu’à 700.000 tests virologiques peuvent être réalisés chaque semaine sur le territoire -, Olivier Véran insiste : « Nous sommes dans une situation à risque ».
 


Circulation du virus en hausse


L’épidémie de Covid-19, explique-t-il, ne s’est jamais vraiment arrêtée, mais a « seulement été contrôlée pendant le confinement puis le déconfinement progressif ».

Elle reste de fait toujours autant d’actualité. D’autant plus qu’ « après trois mois de baisse de la circulation du virus, on observe une nette augmentation depuis cinq semaines, de façon globale, et activement dans certains territoires.»
 
Hier, samedi 22 août, 3.602 nouvelles contaminations ont été enregistrées par Santé Publique France. Un nombre inférieur à celui enregistré la veille et l’avant-veille (4.586 le vendredi, et 4.771 le jeudi), mais qui s’inscrit dans une tendance globalement à la hausse au cours des dernières semaines.



Des transmissions "dans des situations festives des plus jeunes"


Parmi ces nouveaux malades, beaucoup de jeunes : le virus circule ainsi « quatre fois plus chez les moins de 40 ans que chez les plus de 65 ans. Or les jeunes sont le plus souvent asymptomatiques, ont moins de complications médicales ».

« La majorité des transmissions [du virus] se fait désormais dans des situations festives des plus jeunes, où les gestes barrières ne sont pas respectés.» 

Problème, si ces derniers présentent moins de risques à titres individuels – « attention, ça ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas faire [de complications] et qu’ils sont à l’abri ! » -, ils pourraient transmettre le virus aux personnes âgées, plus vulnérables. On rappelle que près de 90 % des décès enregistrés suite à une infection au coronavirus concernent des personnes âgées de plus de 65 ans.
 

Je demande aux jeunes de se protéger eux et de protéger les personnes qui les entourent.

Olivier Véran



« Je ne veux pas avoir un discours antijeunes, précise le ministre. Je demande aux jeunes de se protéger eux et de protéger les personnes qui les entourent.»

Si le nombre de place en réanimation –jusqu’à 29.000 aujourd’hui – a considérablement augmenté, le ministre met en garde contre une nouvelle tension de notre système sanitaire, « qui serait extrêmement problématique ».

Il est à noter que la circulation du virus n’est cependant pas la même sur l’ensemble du territoire. Pour déterminer le taux d’incidence du virus, Santé Publique France a mis à disposition une carte basée sur les dernières données remontées, régulièrement actualisée.
 

On s'intéresse sur cette dernière au niveau de "vulnérabilité" d'une zone. Le calcul est effectué à partir du nombre de cas détectés par département pour 100.000 habitants : rouge pour élevé, orange pour modéré, et vert quand cette incidence est faible.

La Corse, en vert au 23 août, fait donc figure de bonne élève.

Sur l’île de beauté, on enregistre depuis le début du mois de juillet 203 personnes testées positives au coronavirus (bilan ARS du 22 août, 9 cas de plus sur la journée du 21 août).
 
Quant aux taux d’incidence, ils sont de 1,6 pour 100.000 habitants en Haute-Corse, et 2,5 pour 100.000 en Corse-du-Sud.

À titre comparatif, les Bouches-du-Rhones, département à vulnérabilité élevée, enregistre un taux d’incidence de 19,5 pour 100.000 habitants.

Si les résultats insulaires sont donc encourageants, l’heure n’est pas au relâchement : respecter les mesures barrières et de distanciation sociale, pour notre santé et celle de nos aînés, reste plus que jamais primordial.  
 
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