Coronavirus : quelles démarches suivre au retour de zones infectées en Italie ?

Le Coronavirus a fait 29 mort en Italie. En Corse, où aucun cas n'a encore été détecté, une série de recommandations est disponible pour limiter le risque de propagation du virus. 
 

En Corse, aucun cas de Coronavirus n'a, pour l'heure, été détecté. Ainsi, par mesure de précaution, la rectrice de Corse, Julie Benetti, a annoncé dimanche 1er mars, que les élèves et enseignants de retour de zones à risque feront l'objet de mesures de confinement, contrairement aux directives nationales. 

Un choix qui ne convient pas à certains parents d'élèves, dont l'Associu di i parenti corsi, qui réclament le report de la rentrée scolaire prévue lundi et une réunion avec Julie Benetti.  

 


Quelle démarche suivre au retour de Lombardie ou de Vénétie ?


L'Italie est la zone à risque qui inquiète le plus. Troisième foyer mondial de l'épidémie, le pays compte 1.128 cas confirmés et 29 morts.  Pour limiter les risques de propagation sur le territoire français, le ministère des Solidarités et de la Santé a émis plusieurs recommendations pour les personnes de retour des zones contaminées. Des consignes à appliquer durant les 14 jours suivant le retour, période d'incubation supposée du virus :
  • Surveiller sa température deux fois par jour ;
  • Porter un masque chirurgical en présence de son entourage et en dehors du domicile ;
  • Réduire les activités non indispensables (cinéma, restaurant, soirées…) et la fréquentation de lieux où se trouvent des personnes fragiles (hôpitaux, maternités, établissements d’hébergement pour personnes âgées…) ;
  • Se laver fréquemment les mains.
En cas de symptômes suspects, tels qu'une toux, de la fièvre, des difficultés respiratoires ou encore un état grippal, il est indiqué aux personnes de rester confinées autant que possible à leur domicile et d'appeler le 15 en signalant leur voyage aux services de secours, plutôt que se rendre aux urgences ou chez un médecin par leurs propres moyens. Une consigne "primordiale" afin d'éviter "une propagation éventuelle du virus".

 

Des indications similaires à celles données aux personnes ayant séjourné en Chine ou dans une zone où circule activement le virus. Le ministère des Solidarités et de la Santé précise également qu'en cas de suspicion, un test diagnostique développé par le centre national de référence des virus respiratoires, l'Institut Pasteur, est disponible en France.
 

11 villes italiennes en quarantaine


La semaine dernière, 11 villes du nord de l'Italie ont été placées en quarantaine afin de limiter la propagation du virus. Une mesure qui devrait durer encore une semaine. 

Ecoles, universités, musées, cinémas ou encore théâtre restent fermés jusqu'à nouvel ordre en Lombardie. Les festivités du Carnaval de Venise ont été annulées. Enfin, plusieurs matchs de Ligue 1 ont été reportés.
 

Un taux de "dangerosité et de mortalité relativement faible"


Au total, et depuis son apparition en décembre 2019, près de 87.000 personnes ont été contaminées par le Covid-19, dont plus de 2.900 mortellement. En première ligne, la Chine, notamment la province de Wuhan, épicente de la maladie. Si l'Organisation mondiale de santé (OMS) a récemment jugé "très préoccupante" l'augmentation soudaine de cas en Italie, en Corée du Sud et en Iran, évoquant un potentiel risque de pandémie, il est bon de rappeler que les taux de mortalités sont faibles à très faibles.

Selon une enquête menée sur plus de 70.000 personnes, 80% des cas seraient bénins.

Ainsi, toujours selon cette étude, jusqu'à 39 ans, le taux de mortalité serait de 0,2% pour un individu en bonne santé. Il grimpe à 3,6% pour la tranche d'âge de 60 à 69 ans. Les plus à risques : les personnes fragiles, et notamment les plus âgées.

Des taux de "dangerosité et de mortalité" qui sont donc "relativement faibles", estime le docteur Antoine Grisoni, président de l'Union régionale des professionnels de Santé et médecins libéraux de Corse.

 
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