La JIRS de Marseille l'accuse d'avoir organisé un réseau de racket du fond de sa cellule afin de maintenir son "train de vie". Jacques Mariani, repreneur présumé de la Brise de mer est renvoyé devant le tribunal correctionnel. Le procès aura lieu en mai prochain.
Il était évoqué la possible sortie de prison de Jacques Mariani, fils de Francis Mariani et héritier présumé de la bande dite de la Brise de mer, avant la fin de l'année. Une de ses avocates a déposé une demande de libération conditionelle pour son client. Mais Jacques Mariani est de nouveau rattrapé par la justice.
Des "cadeaux" en prison
La JIRS, juridiction spécialisée de Marseille l'accuse d'avoir organisé, du fond de sa cellule, un réseau lui permettant de maintenir son "train de vie" et de garder de "l'influence".
Entre autres, en ligne de mire, la façon dont Jacques Mariani aurait soudoyé, entre 2010 et 2013, un surveillant de la prison de Saint-Maur, dans l'Indre, afin de se faire apporter dans sa cellule des petits colis préparés par un réseau de fidèles, proches et amis.
Une somme de 43 000 euros cachée
Il aurait ainsi reçu sept téléphones portable, des clés USB et 3G, des cartes SIM, des sommes d’argent et 30 bouteilles d’alcool. Le surveillant aurait reçu 15 mille euros pour ces services. Des faits que Jacques Mariani nie farouchement mais le juge d’instruction Guillaume Cotelle n’en démord pas.
Il renvoie Jacques Mariani pour des faits de "corruption active" mais aussi pour "blanchiment aggravé", pour avoir dissimulé une somme de 43 mille euros à l’origine douteuse et enfin, pour "recel d’abus de biens sociaux". Toutefois, il reconnait qu’il n’y a eu dans cette nouvelle affaire aucune pression violente.
Le nouveau procès aura lieu en mai 2017 sans qu’on sache pour l’heure si cela suspendra la demande de libération conditionnelle déposée par l’une des avocates de Jacques Mariani.
Images d'archives. Récit de Pierre Nicolas.