Dominique Pelicot entendu pour deux "cold cases" : "Il a répondu à toutes les questions", affirme son avocate

Dominique Pelicot, condamné en décembre pour des viols sur son ex-épouse Gisèle Pelicot, a été entendu ce jeudi par une juge d'instruction du pôle "cold cases" de Nanterre. Cela concerne son rôle dans deux affaires remontant aux années 1990, dont un meurtre avec viol.

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Après plus de quatre heures d'audition, Dominique Pelicot, condamné pour viols aggravés sur son ex-femme Gisèle Pelicot en décembre dernier, est sorti du cabinet d'une juge du pôle dédié aux crimes sériels à Nanterre, ce jeudi 30 janvier. Il est question d'éclaircir son rôle présumé dans deux "cold cases", a indiqué son avocate à la presse. "M. Pelicot a répondu à toutes les questions qui lui étaient posées en coopérant comme il l'a toujours fait", a déclaré Me Béatrice Zavarro à l'issue de cette audition au tribunal de Nanterre.

Je pense qu'aujourd'hui, pour M. Pelicot, il faut y aller avec prudence. Certes, il a été condamné (...), il n'a pas fait appel, mais au-delà de ça, laissons la justice faire son travail.

Béatrice Zavarro, avocate de Dominique Pelicot

AFP

Aucune autre audition n'est prévue à ce stade par la juge chargée du dossier au pôle des crimes sériels ou non élucidés, selon l'avocate.

"C'est bien moi"

L'homme de 72 ans, placé en détention après sa condamnation à 20 ans de réclusion en décembre, est mis en cause dans deux affaires de violences sexuelles dont un meurtre avec viol à Paris en 1991, qu'il nie, et une tentative de viol en Seine-et-Marne en 1999, qu'il reconnaît après avoir été confondu par son ADN.

Mis en examen dans les deux dossiers, il reconnaît son implication — très partiellement cependant, selon son avocate — dans la tentative de viol en Seine-et-Marne en 1999, après avoir été confondu par son ADN.

Lors de son procès devant la cour criminelle du Vaucluse, à Avignon, de septembre à décembre, il avait donné quelques détails concernant ces deux affaires.

"Par rapport à (Marion, prénom d'emprunt de la victime de tentative de viol en 1999), c'est bien moi", avait-il reconnu lors de l'audience. Il avait été interrogé par plusieurs avocats de la défense sur ces faits annexes pour appréhender davantage sa personnalité.

"J'ai retiré son T-shirt, ses chaussures et son pantalon, (mais) je n'ai rien fait, cela m'a paniqué qu'elle se détache", s'est-il remémoré.

Un mode opératoire similaire

En revanche, il nie fermement toute participation dans le meurtre avec viol de Sophie Narme, agente immobilière tuée à Paris en 1991 alors qu'elle est âgée de 23 ans.  

"Je n'ai aucun rapport avec cette affaire", avait-il assuré, malgré les similitudes de mode opératoire : les deux victimes étaient de jeunes agentes immobilières à qui un homme a rendu visite sous un faux nom pour visiter un appartement.

Les deux femmes ont été déshabillées de la même manière et une forte odeur d'éther avait été sentie sur la scène du crime pour Sophie Narme, substance utilisée pour agresser Marion en 1999.

"J'avais un petit flacon d'éther dans la voiture et un bout de ficelle", s'est-il souvenu lors du procès des viols de Mazan concernant cette dernière agression.

Pourquoi prend-il la fuite à cette occasion ? "J'ai eu un blocage en pensant que ça aurait pu être ma fille", répond-il. 

Ces faits sont bien antérieurs au début officiel des viols sous soumission chimique commis pendant une décennie sur Gisèle Pelicot par lui-même et les dizaines d'inconnus qu'il invitait à leur domicile de Mazan (Vaucluse), à son insu. Une parenthèse de 20 ans qui peut laisser craindre d'autres actes entre-temps.

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