Agression d'un interne de l'hôpital de Calais par une vingtaine d'hommes, certains armés de barres de fer

Mardi 28 janvier, alors qu'il rentrait chez lui, un interne du CH Calais a été victime d'une violente agression par une vingtaine de migrants dans le but de lui voler son téléphone. 9 personnes ont été interpellées. La préfecture du Pas-de-Calais veut rassurer ses habitants.

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Il est 19 h45, le 28 janvier 2025, lorsqu'une patrouille de police observe qu'une vingtaine d'hommes prenaient la fuite dans le quartier du Beau-Marais de Calais. Ces derniers, "pouvant être des migrants", étaient porteurs "d'objets pouvant être des bâtons", d'après Guirec Le Bras, procureur de la République de Boulogne-sur-Mer.

S'ils étaient en train de fuir, c'est parce qu'ils venaient d'agresser un interne en médecine à l'hôpital de Calais, pour lui dérober son téléphone portable. Ce dernier, blessé au niveau du cuir chevelu, s'est présenté à l'hôpital de Dunkerque affirmant qu'ils étaient armés d'une barre de fer.

L'interne s'est fait agréssé quand il sortait de lhôpital de Calais © France TV

"Le Centre Hospitalier de Calais condamne fermement cet événement et apporte tout son soutien au professionnel", a déclaré la direction de l'établissement au lendemain de l'agression.

9 personnes interpellées

L'opération de police a permis d'interpeller neuf personnes de nationalité afghane, dont plusieurs d'entre eux l'ont été à proximité d'un campement de migrants près duquel le téléphone portable de la victime a été borné pour la dernière fois.

Jacques Billant, préfet du Pas-de-Calais a communiqué le 30 janvier 2025 sur cette affaire, il "condamne fermement cette agression inacceptable, remercie les policiers mobilisés pour leur réactivité et apporte son soutien total à la victime", peut-on lire dans son communiqué.

Le procureur de la République déclare de son côté que l'enquête a été confiée au commissariat de Calais pour "violences ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure ou égale à 8 jours en réunion et avec arme".

Des mesures pour renforcer la sécurité

"Ces faits de violences ne sauraient être tolérés", poursuit la préfecture du Pas-de-Calais. Des mesures ont donc été prises par cette dernière pour "assurer la sécurité des Calaisiens" : 

  • Depuis lundi 27 janvier, un dispositif de sécurisation des transports en commun est déployé à Calais sur les lignes 1, 4 et 423. Des policiers sont ainsi présents 7 jours sur 7 pour pallier toute difficulté et rassurer les chauffeurs et les passagers. Ce dispositif a vocation à être étendu à d’autres lignes très prochainement.
  • Le quartier du Beau-Marais fait actuellement l’objet d’un dispositif de sécurisation renforcé via
    une présence policière appuyée, notamment à proximité du centre commercial Mivoix. 
  • Des opérations d’évacuation sont menées très régulièrement au sein des campements avec
    pour objectifs de garantir l’ordre public, préserver l’activité économique du territoire, lutter
    contre les réseaux de passeurs qui sévissent sur ces secteurs et éviter la reconstitution
    d’importants campements où les conditions de vie des migrants sont indignes et
    particulièrement dangereuses. 

La CGT du CH Calais rappelle tout de même qu'il "n'y a pas d'insécurité à l'hôpital". Cet événement n'est pas propre aux migrants, "cela fait 35 ans qu'on vit avec eux, il y a des agressions à l'hôpital de la part de Calaisiens aussi".

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