Rendu de copie prévu ce lundi pour les élus nationalistes. Le 8 mars, la majorité territoriale parvenait à faire voter son rapport relatif à l'inscription de l'île dans la Constitution. Le texte doit être présenté à Jacqueline Gourault, Madame Corse du gouvernement, puis au Premier ministre.
C’est avec la délibération adoptée jeudi dernier par l’Assemblée de Corse et un vote de 48 voix sur 63 que les élus arrivent à Paris ce lundi. Dans les mains, le résultat d’un consensus entre la majorité territoriale, le groupe « La République en marche » et une voix, seulement, venue de la droite.
Inscription de la #Corse dans la #Constitution : vote à une majorité élargie (@Pe_A_Corsica, Andà per dumane, P. Ghionga = 48 voix sur 63) d'un article demandant autonomie et pouvoir d'habilitation permanent. Une avancée majeure dans le cadre des négociations en cours avec Paris pic.twitter.com/gLYLm03zMG
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) 8 mars 2018
Premier rendez-vous avec Jacqueline Gourault au ministère de l’Intérieur en fin de matinée. Elle a participé à toutes les étapes de la discussion pour l’inscription de la Corse dans la réforme constitutionnelle. Les élus lui présenteront cette délibération à options. Option sur le nom de l’article et sur une liste de compétences plus ou moins longues.
Hostilité du Sénat
Deuxième rendez-vous en fin de journée avec le Premier ministre que les élus insulaires n’ont pas vu depuis le 23 janvier dernier. L’agence France Presse croit savoir que les arbitrages de l’exécutif pourraient être présentés tout de suite. Pour d’autres, ce ne serait pas aussi rapide. Édouard Philippe sait qu’au Parlement, comme au Sénat, la droite est hostile à cette nouvelle réforme corse.
Le contexte global de cette réforme constitutionnelle s’est tendue ces derniers jours avec le projet macronien de limiter les droits de l’opposition parlementaire. Tout le monde marche sur des œufs.