À l'appel lancé par l’intersyndicale CGT-FO-FSU, environ 300 personnes se sont rassemblées contre la vie chère ce mardi devant les préfectures d'Ajaccio et de Bastia. Une mobilisation organisée dans le cadre d'une grève interprofessionnelle au niveau national.
Ce mardi 18 octobre, près de 300 personnes se sont réunies devant les préfectures d'Ajaccio et de Bastia. Elles se sont mobilisées pour lutter contre l'inflation et les réformes à venir, en particulier celles des retraites et de l'assurance chômage. Une action qui s'inscrit dans le cadre d'une journée de grève nationale interprofessionnelle.
Les syndicats ont apporté également un soutien aux salariés continentaux de Total, réquisitionnés par le gouvernement.
Dans la rue, salariés du privé et du public ont porté ensemble les mêmes revendications concernant le pouvoir d'achat.
"Nous descendons dans la rue car nous trouvons que ce gouvernement va trop loin, affirme Charles Casabianca, secrétaire général de la CGT Haute-Corse. On essaie de museler le peuple, de museler la contestation ; nous contestons tout cela et nous descendons dans la rue pour avoir de meilleures pensions et de meilleurs salaires."
Tout comme à Bastia, les manifestants se sont mobilisés à Ajaccio. Ils étaient une centaine ce matin devant les grilles de la préfecture.
Là aussi la question du pouvoir d'achat est la principale préoccupation. "Moi je travaille à la Poste et on ne gagne pas tant que ça, on est à 1240 euros net, expose Marie-Noëlle, salariée de l'entreprise du service public. Quand on a une famille, un loyer, des crédits, c’est très compliqué."
"Les gens sont déprimés"
Cette nouvelle journée d’action s'inscrit dans la continuité de celle du 29 septembre dernier où la mobilisation avait - déjà - été faible dans l'île. "Je pense que les collègues sont épuisés, glisse un délégué syndical FO. Ça fait dix ans qu’on a des suppressions d’emplois, qu’on voit le gel du point d’indice. On a beaucoup de risques psychosociaux qui se sont développés dans notre administration. Les gens comprennent les mots d’ordre, mais il y a certainement une sorte d’épuisement. Les temps sont durs, les gens sont déprimés."