À la suite de la réunion du comité de suivi hydrique, il a été décidé ce jeudi de renforcer certaines mesures concernant l'usage de l'eau dans le Pumonti. L'alerte "sécheresse renforcée" est également maintenue.
Réunissant les services de l’Etat, de la Collectivité de Corse, les représentants des maires et des socio-professionnels, le comité de suivi hydrique a décidé ce jeudi 11 août de maintenir le "l'alerte sécheresse renforcée" sur la Corse-du-Sud.
Une décision prise "afin de préserver la ressource et satisfaire les besoins humains et économiques", est-il précisé dans un communiqué de la préfecture du Pumonti qui indique que "le constat d’une nette aggravation du déficit de la ressource en eau dans toute la Corse a été fait".
Eu égard à cette situation, le préfet a pris ce jour un arrêté pour renforcer certaines mesures :
- interdiction totale du lavage de véhicules (hors véhicules professionnels soumis à impératif sanitaire ou technique)
- interdiction à toute heure du lavage des espaces et voies de circulation publics
- interdiction d’arrosage par "goutte-à-goutte" des espaces verts privés
Rappel des mesures
Ces mesures s'ajoutent à celles déjà prises depuis plusieurs semaines.
"Elles sont valables sur l’ensemble du département de la Corse-du-Sud et sont applicables aux propriétaires privés ainsi qu’aux collectivités publiques, quelle que soit l’origine de l’eau, publique ou privée, depuis un prélèvement de surface ou en nappe d’accompagnement, un forage, un pompage ou un captage", souligne la préfecture tout en rappelant les différentes interdictions :
Sont interdits à toute heure :
- le lavage des véhicules, hormis ceux soumis à impératifs techniques pour des travaux de carrosserie
- le lavage des véhicules professionnels, hormis ceux soumis à impératifs sanitaires ou techniques (bétonnière…) et sous réserve qu’ils le soient dans une aire prévue à cet effet
- la vidange et le remplissage des piscines privées (hors exploitation professionnelle) et bassins d’agrément
- le lavage des bateaux sauf suite à des travaux sur coque ou à l’entretien du moteur, hors bateaux professionnels soumis à impératifs sanitaires ou techniques
- l’arrosage par aspersion des pelouses, des espaces verts publics et privés, des jardins d’agrément
- le lavage ou l’arrosage des voies de circulation privées et des terrasses privées, y compris par brumisateur ;
- l’arrosage ou l’irrigation de terrains non cultivés.
- le lavage des espaces et voies de circulation publics ;
- l’arrosage par dispositif de type "goutte-à- goutte" des espaces verts privés
Sont interdits entre 8h et 20h
- l’arrosage par dispositif de type « goutte à goutte » des pelouses, des espaces verts publics, des jardins d’agrément
- l’arrosage des cultures maraîchères
- l’arrosage des terrains de sport, terrains de golfs, pépinières et jardins publics
- l’irrigation des cultures fourragères
- Tout contrevenant à ces mesures encourt une peine d’amende prévue par les contraventions de 5ème classe, d’un montant maximum de 1500 €
Concernant les cours d'eau, la préfecture rappelle l'interdiction de 8h à 20h de "tout prélèvement à des fins non prioritaires en surface ou en nappe souterraine, quel que soit le mode de prélèvement (pompage, captage…)".
Les usages considérés comme prioritaires et qui restent autorisés sont : l’alimentation en eau potable, les prélèvements pour la santé, la salubrité publique, la sécurité civile, l’alimentation des piscicultures et l’abreuvement du bétail.
Appel au civisme et à la responsabilité
Toutes ces dispositions s'appliquent dès ce jeudi 11 août. "Elles pourront être réévaluées en fonction de l’évolution de la situation", précise la préfecture.
Un nouveau comité de suivi hydrique se réunira le 24 août. "Toutefois, ajoutent les services de l'État, le passage du département au niveau "crise" pourra être décidé dans l’intervalle en cas de dégradation rapide de la situation".
La préfecture "demande à chacun de faire preuve de civisme et de responsabilité afin de préserver la ressource en eau" et indique que "des opérations de contrôle sont régulièrement organisées pour s’assurer de la bonne mise en œuvre de ces mesures".