Les faits se sont déroulés dans la nuit du 12 au 13 avril. Une rixe opposant des CRS à un groupe d'une vingtaine de personnes à la sortie d'un bar a fait plusieurs blessés parmi les policiers. Une enquête a été ouverte par le parquet d'Ajaccio.
Des CRS des unités 54 de Marseille et 5 de Massy violemment pris à partie au sortir d'un bar du centre-ville d'Ajaccio. L'affaire, révélée par le site Actu17, remonte à la nuit du vendredi 12 au samedi 13 avril.
Neuf policiers, alors hors service, se sont trouvés mêlés à une rixe les opposant, selon les témoignages, à une vingtaine de personnes, aux environs de 2h du matin, heure de fermeture de l'établissement.
Contacté, le procureur de la République d'Ajaccio, Nicolas Septe, confirme l'ouverture d'une enquête pour "violences en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique", confiée à la direction interdépartementale de la police nationale de Corse-du-Sud.
Un CRS "reconnu"
"Les nombreuses auditions des policiers présents et des témoins sont en cours avant le retour des CRS sur le continent", précise le parquet. Celles déjà menées ont permis de retracer un premier fil du déroulé des faits.
Aux prémices de cette agression : une verbalisation que l'un des CRS aurait dressée plus tôt dans la journée. Le contrevenant en question aurait reconnu le policier à la sortie du bar, et aurait souhaité "en découdre", accompagné de plusieurs de ses amis. Témoins des faits, plusieurs des collègues auraient alors, selon leurs propos, tenté de s'interposer, avant d'être frappés à leur tour.
Au total, cinq fonctionnaires auraient été blessés, dont deux sérieusement. Ceux-ci se seraient vus attribuer des ITT (incapacité totale de travail) de cinq et six jours. L'un d'eux, indique Actu17, souffrirait notamment d'une fracture au nez.
Interrogé sur ce point, le procureur de la République d'Ajaccio indique que les examens des policiers au sein du service d'unité médico-judiciaire visant à définir les ITT sont en cours.
L'hostilité dénoncée face aux agents "qui viennent de métropole"
"Le travail d'élucidation de l'identité des auteurs de l'agression", - aidé, notamment, par des images de vidéosurveillance qui auraient filmé une grande partie de la scène - "est bien avancé à ce stade", ajoute Nicolas Septe.
Interrogé par Actu17, un officier de police du département déplore sur l'île l'attitude de certains habitants, "hostiles aux CRS qui viennent de métropole en renfort et qui n'hésitent pas à leur faire savoir. Ils estiment qu'ils ne devraient pas être contrôlés ou verbalisés par des policiers du continent."
À cette heure, le mobile exact de cette agression reste encore à confirmer.
