Le coeur d'Ajaccio bat, à partir de mardi soir, au rythme du jazz avec un festival qui met à l'honneur le piano et les musiciens Lucky Peterson ou Joey Alexander, le "Mozart du jazz", tout juste 15 ans.
Cette 17e édition débute dans le cadre prestigieux du Lazaret d'Ajaccio avec un concert mardi du groupe britannique Incognito, présenté par le festival "Jazz in Aiacciu" comme "l'un des groupes référents de l'acid-jazz", une musique qui mêle jazz, soul, funk et hip-hop, dans la lignée des groupes mythiques Earth Wind and Fire ou Kool and the Gang.
Mercredi et jeudi, deux chanteuses et pianistes de jazz seront à l'honneur: "The Patricia Barber Trio", formé autour de l'Américaine Patricia Barber, puis jeudi l'Australienne Sarah MacKenzie, présentée comme "l'une des héritières de Diana Krall".
Vendredi, Lucky Peterson, guitariste, organiste et chanteur américain, présentera son dernier album "Tribute To Jimmy Smith", qui fut son professeur. C'est "l'une des voix les plus ardentes du blues", assure le directeur artistique du festival, Marcel Guidicelli.
Le festival s'achève samedi soir par le concert de Joey Alexander, qui a fêté ses 15 ans lundi. Présent au festival de piano de la Roque d'Anthéron (Bouches-du-Rhône) l'année dernière, celui qui se faisait appeler dès 6 ans "little jazz man" est né à Denpasar, à Bali (Indonésie).
"C'est un phénomène, il casse toutes les règles du jazz", s'enthousiasme M. Guidicelli qui salue la "maturité" de ce "Mozart du jazz".
Le jeune pianiste a déménagé à New York avec ses parents en 2014 pour se consacrer à sa carrière et a été nommé à deux reprises aux Grammy Awards en 2015 avant d'épater Barack Obama en jouant en 2016 à la Maison Blanche.
Le Lazaret, qui peut accueillir chaque soir 650 personnes, était à l'origine un lieu de quarantaine pour consigner les marins qui revenaient de campagne à l'étranger.
Il a été rénové et est devenu à partir de 2008 un lieu culturel et un musée dédié au sculpteur Marc Petit, à l'initiative de l'homme d'affaires François Ollandini.