Depuis le mardi 9 avril, 13 personnes, dont Yassine Akhazzane, sont jugés par le tribunal correctionnel d’Ajaccio pour trafic de drogue et blanchiment entre la région ajaccienne et le Valinco. L’audience doit se poursuivre jusqu’au 17 avril.
Ils sont 13 à comparaître devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio depuis le mardi 9 avril. Tous sont suspectés d’avoir participé à un large trafic de drogue entre la région ajaccienne et le Valinco ainsi que de blanchiment.
Parmi eux figurent Yassine Akhazzane et Dylan Nunes. Le premier affiche 18 condamnations à son casier judiciaire. Il est actuellement incarcéré et mis en examen dans d’autres dossiers.
Le second est soupçonné d’être à la tête de ce trafic de cannabis, cocaïne et ecstasy dont le chiffre d’affaires est estimé à 2.7 millions d’euros en 18 mois par les enquêteurs. Une partie de cette somme aurait été blanchie avec le rachat de tickets gagnant de la Française des jeux.
En septembre dernier, un premier procès s’est tenu pour ce dossier. Des peines allant jusqu’à 7 ans de prison avaient été prononcées à l’encontre des prévenus.
"L’étoile montante du grand banditisme”
Lors de son interrogatoire, mercredi 10 avril, Yassine Akhazzane, a affirmé “ne pas avoir voulu prendre de l’argent”. Il est considéré comme le donneur d’ordre dans cette affaire et est présenté comme une “étoile montante du grand banditisme”, “grossiste en cocaïne chapeautant le narcotrafic en Corse”.
“L’accusation place Monsieur Akhazzane à la tête de ce trafic. Or, ce n’est pas ce qui ressort à la lecture du dossier de la procédure. D’ailleurs, Monsieur Nunes le reconnaît lui-même et dit s’être servi du nom de Monsieur Akhazzane comme d’un bouclier a-t-il dit”, souligne Me Jean-François Vesperini, avocat de Yassine Akhazzane.
Snatch
Gitan de Propriano, Dylan Nunes comparaît en visioconférence depuis la prison de Toulon. Surnommé Snatch, en référence au film de Guy Ritchie, serait le sous-chef de ce trafic. Il reconnaît avoir tout orchestré depuis sa cellule et veut absolument dédouaner Akhazzane, son cousin par alliance.
“Monsieur Nunes n’a, à aucun moment, cherché à dédouaner qui que ce soit. Il a cherché à s’expliquer, le concernant, au sujet de son implication. J’ai le sentiment, au contraire, que la présence de Monsieur Akhazzane dénature ce procès alors même que le concernant il n’y a pas matière à les lier, ni de près ni de loin”, estime Me Romain Profiti, avocat de Dylan Nunes.
Le procès se poursuit jusqu’au 17 avril.