Le parent d’élève poursuivi pour avoir agressé une enseignante à l’école Salines 6 d’Ajaccio le 13 mai dernier a été condamné à 12 mois de prison avec sursis. Le délibéré a été rendu ce lundi 24 juin. La mère de famille avait été jugée en comparution immédiate le 17 mai.
La mère d'élève poursuivie pour l'agression d'une enseignante à l'école Salines 6 d'Ajaccio, le 13 mai dernier, a été condamnée à 12 mois de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans.
Soumise à une obligation de soins, elle a par ailleurs interdiction d'entrer en contact avec la professeure et de s'approcher de l'établissement scolaire concerné - auquel une indemnité d'un euro symbolique sera versée.
Le délibéré a été rendu ce lundi 24 juin.
"Cette sanction sert surtout à montrer que la Justice réagit fermement lorsque les enseignants sont visés, a réagi l'avocat de la mère de famille, Me Xavier Casimiri. Il y a un côté pédagogique. Nous regrettons que la personnalité de ma cliente - au casier judiciaire vierge - et les circonstances de l'agression n'aient pas été suffisamment prises en compte."
Comparution immédiate
Poursuivie pour "violences aggravées contre une personne chargée d’une mission de service public", Saida L. avait été jugée en comparution immédiate, vendredi 17 mai, quatre jours après les faits survenus à l’école élémentaire Salines 6 d’Ajaccio. C'était le lundi 13 mai.
Ce jour-là, il est reproché à la mère de famille de 44 ans "d’avoir saisi violemment l’enseignante par le bras, puis par le col et de l’avoir insultée", avait détaillé la présidente lors de l'audience. La scène s’était déroulée à la sortie de 16 heures 30 "devant des enfants dont celui de l’enseignante", avait précisé la présidente indiquant que cette dernière "s’est effondrée, traumatisée".
L’incident a entraîné "un jour d’incapacité totale de travail (ITT) ainsi que huit jours d’arrêt maladie" pour la professeure des écoles. En signe de soutien à leur collègue agressée, tous les enseignants des écoles de la ville d'Ajaccio avaient débrayé pendant une heure jeudi 16 mai.
À l'encontre de Saida L., le représentant du ministère public avait requis 12 mois de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans, avec l’obligation pour la prévenue de suivre des soins, une interdiction d’entrer en contact avec l'enseignante, d’indemniser la partie civile et d’effectuer un stage de citoyenneté.
Des réquisitions qui ont donc été suivies par la cour.