Cinq personnes, qui sont ressorties libres ce 27 mars de la caserne d’Aspretto, seront réentendues ultérieurement par les gendarmes. Les investigations portent sur l’utilisation d’aides européennes.
Les dernières gardes à vues se sont achevées en fin d’après-midi ce jeudi 27 mars pour les cinq personnes entendues depuis le veille à Ajaccio dans une enquête sur l’utilisation présumée frauduleuse d’aides de la PAC, la politique agricole commune.
Il s’agit de quatre membres d’une même famille, dont un responsable administratif de la chambre d’agriculture de la Corse-du-Sud et d’un exploitant agricole.
Il n’y a aucune mise en examen à ce stade mais les investigations se poursuivent. « Ils seront convoqués à nouveau ultérieurement » précise Eric Bouillard, le procureur de la République d’Ajaccio.
Le parquet d’Ajaccio a ouvert une enquête préliminaire pour escroquerie en bande organisée au préjudice d’un organisme de distribution d’aides.
Quatre exploitations agricoles différentes situées au village de Letia et ses environs ont bénéficié chacune en moyenne de 100 000 euros d’aides annuelles de la PAC de 2015 à 2018. Les bénéficiaires sont deux frères, leur mère et leur grand-mère. Selon les enquêteurs il pourrait s’agir d’une seule et même exploitation, fractionnée dans les documents officiels uniquement afin de maximiser les aides perçues. Le chef de famille qui est cadre consulaire et bon connaisseur du dossier est suspecté d’avoir mis en place ce système.
Le dossier avait été fortement médiatisé au mois de novembre dernier. La ligne de défense des personnes libérées aujourd’hui n’a pas varié. Elle consiste à dire qu’il s’agit bien d’exploitations agricoles distinctes.