Les syndicats agricoles FDSEA et les Jeunes Agriculteurs de Corse-du-Sud ont occupé les locaux de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer à Ajaccio ce vendredi 26 avril. Ils dénoncent des pénalités et des blocages pour le versement des aides à la surface destinées aux éleveurs.
Des documents jetés au sol, des locaux occupés, la FDSEA et les jeunes agriculteurs dénoncent l'application rétroactive du nouveau règlement de la politique agricole commune (Pac).
« On demande un déblocage des dossiers bloqués à Paris, qui ne représentent même pas une vingtaine de dossiers, et la levée immédiate des pénalités suite au changement de règles en 2018 », indique Florent Ringalde, président des Jeunes Agriculteurs de Haute-Corse.
Très vite, ils obtiennent un rendez-vous avec la préfète de Corse.
Ils sont déterminés à faire entendre leurs revendications alors que des enquêtes sont en cours pour fraude présumée aux primes agricoles. « Nous ne sommes pas des escrocs. Jusqu’à présent, on a été incriminés dans les média, il faut que ça s’arrête. Il faut que les gens comprennent que nous faisons notre profession, on fait notre métier. L’argent qui nous a été donné, on nous l’a donné de plein droit », insiste Marie-Laure Poggi, exploitante agricole FDSEA.
Arbitrage du ministère de l’Agriculture ?
Le but de cette réunion : trouver un moyen de débloquer les dossiers en attente de validation et d'effacer les pénalités.
À la fin de l'entretien, les syndicats sont relativement satisfaits. « Paris n’a pas tenu ses engagements auprès de l’Europe. En aucun cas, on peut nous accabler d’avoir fraudé, triché, au niveau des pénalités. Des pénalités qui ne doivent pas être appliquées, puisqu’aucune faute n’a été commise. Pour ce qui est des dossiers bloqués, la préfète a pris l’engagement que les dossiers qui doivent être débloqués le seront dans la semaine », déclare Ange-Philippe Sammarcelli, Jeunes Agriculteurs Corse-du-Sud.
La préfète s'engage donc à obtenir un arbitrage de la part du ministère de l'Agriculture. « En début de semaine, je me suis engagée auprès d’eux sous 10 jours, des décisions seront prises sur ces 14 dossiers. Des décisions positives ou négatives, parce qu’à ce stade, il faut que l’on continue l’instruction, mais je comprends qu’ils ont le souci d’avoir une réponse rapide », souligne Josiane Chevalier, préfète de Corse.
Pour ce qui est des pénalités de remboursement, pas d'effacement, la préfecture annonce une suspension des délais de paiement.